SAINT-GILLES Le neveu par alliance avoue le double assassinat
Une enquête rapide et efficace de la Gendarmerie a permis de confondre l’assassin d’un couple de retraité au bout de quelques heures.
"Un homme, a été arrêté quelques heures après la découverte du double assassinat de Saint-Gilles" a indiqué ce jeudi le vice-procureur Yann Burnichon lors d’un point avec la presse. Le suspect est finalement passé aux aveux, l’élément déclencheur de sa folie meurtrière semble être lié « à un conflit familial et de voisinage exacerbé depuis un an », affirme le patron de la section de Recherches de Nîmes, le colonel Bertrand Michel. Une information judiciaire est ouverte pour « assassinats » et cet homme âgé de 53 ans, un infirmier inconnu de la justice jusqu’alors et membre de la famille de la victime par alliance, devrait être placé en détention provisoire ce soir après sa mise en examen devant un juge d’instruction, c’est en tout cas les réquisitions du parquet de Nîmes ce jeudi soir.
Violences sur le couple
L’affaire débute mardi à la mi-journée. Un proche des propriétaires d’un domaine viticole de Saint-Gilles s’inquiète de ne pas avoir de nouvelles. Les gendarmes sont dépêchés sur place et ils découvrent rapidement l’horreur dans un hangar agricole. Dans la voiture du couple, le propriétaire des lieux est retrouvé très violemment frappé au visage, il est décédé sur le siège passager avant de son automobile. Dans le coffre son épouse est également décédée de mort violente. Les autopsies réalisées à l’institut médico-légal du CHU de Nîmes dirigé par le docteur Mounir Benslima préciseront ces scènes de violences.
La thèse d’un proche
Rapidement le secteur est bouclé, « avec 60 gendarmes sur place », souligne le colonel Laurent Hass, chef du groupement de Gendarmerie du Gard à l'origine du dispositif. Tous les axes menant à la vaste propriété sont coupés. Les gendarmes avec notamment les techniciens en identification criminelle et les enquêteurs de la Section de Recherches de Nîmes s’attellent à la découverte d’indices et aux profils des victimes. Ces derniers, des retraités âgés respectivement de 69 ans pour madame et 73 ans, sont des gens sans aucune histoire.
La thèse d’une mort violente liée au banditisme ou à un éventuel trafic de stupéfiants est immédiatement abandonnée. Ne reste qu’un crime de rodeur ou bien celui d’un proche. C’est cette dernière hypothèse de travail qui va trouver du crédit au fil des heures… Plusieurs éléments penchent vers elle. Les investigations avancent rapidement et chaque heure un élément nouveau permet de mieux cibler l’auteur des faits d’autant que la propriété est sous protection de vidéosurveillance.
Une dispute a éclaté entre l’agrsseur et le couple, le mot chien est entendu dans la bande sonore sans savoir dans quel contexte il est prononcé et à qui il s’adresse. Une dispute qui va se poursuivre en coups, puis en tragédie. « Ils ont été tués lundi en fin de journée de manière successive et avec suffisamment d’éléments matériels pour que le parquet de Nîmes puisse relever la préméditation sur ces meurtres », complète le colonel Michel.
Le couple aurait été ensuite placé dans la voiture après le décès et entreposé dans le hangar, une dépendance à l’écart de la maison principale, un hangar qui sera fermé à clef avec un cadenas neuf. Les militaires vont remonter l’acheteur du cadenas et le commerce où le produit a été vendu. Une enquête express mais d'une efficacité redoutable puisque près de la poubelle de ce commerce vont être également retrouvés les vêtements utilisés par le criminel le soir du drame.
Dans la nuit de mardi à mercredi seulement 10 heures après la macabre découverte, un neveu par alliance est interpellé. Il habite la propriété. Des éléments matériels et techniques regroupés par les gendarmes qui seront corroborés par le mis en cause qui vient d'être mis en examen pour assassinats par le juge d'instruction de Nîmes. Il est actuellement devant le juge des libertés et de la détention, le paquet a réclamé sa détention provisoire.
Boris De la Cruz