TRESQUES Le Groupe Robert fête ses 70 ans et inaugure son laboratoire routier
Soixante-dix ans d’existence, et toujours des Robert à sa tête : le groupe éponyme, qui compte aujourd’hui 150 salariés et réalise 29 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, est resté familial.
Aujourd’hui dirigé par Olivier Robert, responsable technique et industrie et président du groupe, Marion Robert, responsable de l’exploitation des travaux et Florent Robert, responsable commercial, le groupe de carrières et travaux publics basé à Verfeuil fêtait vendredi matin sur son site de Tresques ses soixante-dix ans.
« Une belle histoire familiale »
A cette occasion, un aéropage d’élus et le secrétaire général de la préfecture François Lalanne avaient fait le déplacement pour parler économie. Le maire de Tresques et premier vice-président du Département Alexandre Pissas a ainsi rappelé le chemin parcouru sur cette zone de Bernon après la fermeture de Siporex, le président de l’agglo du Gard Rhodanien Jean-Christian Rey a lancé que l’intercommunalité avait « décidé de mettre le paquet sur le développement économique. »
La conseillère régionale Catherine Eysseric en a profité pour rappeler que « les travaux publics sont une filière économique très importante pour la Région, d’ailleurs une des premières décisions a été de soutenir cette filière avec 800 millions d’euros d’investissement. » Dans un vibrant discours, le président du Département Denis Bouad a exhorté les Gardois à « croire en (leur) avenir » avant de rappeler que le Conseil départemental soutenait l’investissement, « plus de 65 millions d’euros sur les 130 qu’investit chaque année le Département vont aux collectivités territoriales, c’est la reprise économique de ce territoire qui en dépend. »
Le député Fabrice Verdier est quant à lui sorti de sa circonscription pour venir saluer « une belle histoire familiale », avant que le secrétaire général de la préfecture François Lalanne n’incite à l’optimisme en affirmant que « peu à peu la confiance des professionnels du secteur repart, et ici nous avons les atouts pour être encore plus performants. »
Un laboratoire en cours de certification
Outre cet anniversaire, le Groupe Robert inaugurait également son nouvel équipement, un laboratoire routier, basé à Tresques. « Ce laboratoire va nous permettre de concevoir des projets durables et compétitifs », affirme le président du groupe Olivier Robert. Un laboratoire en cours de certification Laboroute, ce qui en fera « un des 33 laboratoires indépendants de France. »
Concrètement, « ce laboratoire sert d’abord à nous contrôler nous, explique Marion Robert. Nous vendons des matériaux à différents clients, et ces matériaux doivent être fiables. » Non pas que jusqu’à l’ouverture du laboratoire au mois d’août l’entreprise ne contrôlait pas sa production, « mais avec l’évolution des normes et des technologies, de plus en plus de clients publics nous demandent des contrôles agréés Laboroute », poursuit Marion Robert. La création du laboratoire labellisé s’imposait alors.
Un laboratoire « composé de deux parties, présentent son responsable Issam Rahmouni et la technicienne de laboratoire Audrey Gimeno. Une partie ‘blanche’, avec le contrôle des granulats, la détermination de leurs caractéristiques géométriques et mécaniques, et une partie ‘noire’, confinée, où on travaille sur le bitume, pour avoir un enrobé à la composition la plus proche possible de celui optimal défini lors de la première étude. »
Un nouvel outil opérationnel qui a coûté au groupe la bagatelle de 300 000 euros d’investissements, et occasionné le recrutement d’un salarié supplémentaire. Le tout dans un contexte de rationalisation des dépenses publiques, pas vraiment une bonne nouvelle pour les entreprises de TP, mais Olivier Robert l’affirme, « la création de ce laboratoire montre notre confiance en l’avenir. »
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Réflexions et divisions : lorsque Jean-Christian Rey a pris le micro après le long discours d’Alexandre Pissas, qui avait pourtant promis d’être bref, le maire de Bagnols a adressé une pique à son homologue tresquois : « je ne dirai pas que je serai bref, car c’est compliqué après quand on ne l’est pas. » Pas étonnant quand on connaît les mauvaises relations entre les deux hommes. Faire le lien entre cette petite réflexion et le discours du député Verdier dix minutes plus tard était tentant : « sur les grands projets comme la Rhodanienne, on y arrive pas car on est divisés. Il faut qu’on arrête avec ça, soyons exemplaires comme la famille Robert. »
Thierry ALLARD