Durant l'été 2013, la France a le regard tourné vers Perpignan et sa région où une femme et sa fille disparaissent sans laisser de traces. 

Rapidement le mari et père, Francisco Benitez dit "Paco", devient le suspect numéro un dans le département des Pyrénées Orientales. Il clame son innocence avant de se pendre. Pourtant, derrière sa mort, les énigmes sont légion. Si sa femme et sa fille ont disparu en 2013, neuf ans auparavant, en 2004, une mère de famille nîmoise, maîtresse du légionnaire alors stationné dans un régiment de Nîmes, n'est plus jamais réapparu dans l'ombre.

Simone de Olivera ne sera plus jamais retrouvée, mais là aussi le principal suspect, celui qui l'a vu pour la dernière fois, est son amant Paco. Le militaire a été entendu à l'époque dans une enquête pour "disparition inquiétante". Elle ne donnera rien, mais elle va rebondir à l'été 2013 avec la double disparition d'Allison Benitez, candidate à l'élection de Miss Roussillon, et de sa mère Marie-Josée Benitez, introuvables durant cet été 2013.

L'enquête rebondit neuf ans plus tard

Simone de Oliveira, hôtesse de bar à Nîmes, entretenait une relation avec Francisco Benitez lorsqu’elle a disparu en 2004. Les investigations ont vraiment démarré en 2013, neuf ans plus tard. Et là, bingo. Les rapprochements téléphoniques prouvent que juste avant que son téléphone ne soit désactivé, la mère de famille était dans le Vaucluse, dans le pays de Sault, très près de Francisco Benitez. Simone n’a ensuite plus jamais donné signe de vie.

Grâce aux progrès de la technologie, les enquêteurs savent avec précision que Simone de Oliveira, qui n’avait jamais mis les pieds près du plateau d’Albion où son amant était légionnaire à ce moment-là, se trouvait le jour de sa disparition à côté de Benitez.

Ce légionnaire, qui avait une réputation de séducteur, a multiplié les conquêtes et menait des doubles vies. À Perpignan, le 14 juillet 2013, sa fille Allison, qui veut devenir miss Roussillon, ne donne plus de signe de vie alors qu’elle doit se présenter au concours de beauté. Sa mère se volatilise en même temps. La dernière personne à avoir vu sa fille et sa femme vivantes est, comme souvent, Francisco Benitez. Rapidement, il devient le suspect numéro un. Surtout que sa femme venait de demander le divorce. Le militaire s’est ensuite suicidé à la caserne militaire où il était incorporé, emportant avec lui de nombreux mystères.

La photo de Benitez fait donc en 2013 la une de tous les médias nationaux. En la voyant, des proches de Simone de Oliveira reconnaissent Paco Benitez, l’amant de Simone. Le lien entre la double disparition de Perpignan et celle de Nîmes est fait. À Perpignan comme à Nîmes, les ombres de Benitez et de ses trois femmes disparues n’ont pas fini de planer.

Boris De la Cruz