11 NOVEMBRE Le Gard et Arles célèbrent le 106e anniversaire de l'Armistice
Comme il est de coutume chaque année le même jour, les différentes communes françaises commémorent l'Armistice du 11 novembre 1918, symbolisant la fin de la Première Guerre mondiale.
À Nîmes
C’est avec une température fraiche, mais typiquement automnale que la cérémonie nîmoise a eu lieu. Au square du 11 novembre, il y avait près de 200 personnes, officiels, militaires, écoliers et simples citoyens. La cérémonie commémorant l’armistice du 11 novembre 1918 est souvent celle qui est la plus suivie par les Français et elle symbolise l’attachement au sacrifice des soldats tombés lors de la Grande Guerre. Au monument aux morts, ce sont d’abord les jeunes générations (école Charles-Martel et collège Ada Lovelace) qui ont pris la parole pour lire la lettre d’un poilu puis un poème.
C’est ensuite Jacky Cantareil, président de l’Union Française des Associations de Combattants et de victimes de guerre du Gard qui s’est exprimé : « Les monuments aux morts sont l’expression de l’indicible souffrance de nos poilus et des civils tués pendant la Première Guerre mondiale. Enfin, Jérôme Bonnet, le préfet du Gard a rappelé : « Il faut se souvenir des jeunes hommes qui ont donné leur vie, à l'heure où la guerre est de retour en Europe ». Respectant la tradition, la cérémonie s’est terminée par les déposes de gerbes, la Marseillaise et le Chant des partisans.
À Alès
Le devoir de mémoire s'est effectué dès 10h30 au square Verdun, dans les jardins du Bosquet. Un cérémonie marque par l'arrivée de la flamme de la Nation, suivi de la lecture des messages, les dépôts de gerbe, le salut aux portes-drapeaux, au président du comité de la Légion d'Honneur Porte des Cévennes, aux médaillés militaires du Souvenir Français, des associations d'Anciens Combattants, des Sentinelles de la Nation. Étaient également présent, le Conseil Municipal des Enfants, le Forum Jeune, les Jeunes Sapeurs Pompiers d'Alès, les cadets du Service National Universel, les cadets de la défense des collèges Racine et Jean Moulin ainsi que de nombreux élus de la majorité municipale et de l'opposition.
Cela fait exactement 101 ans aujourd'hui, qu'une flamme brille sans cesse sous l'Arc de Triomphe. "Elle est comme un symbole perenne qui vient éclairer notre histoire et notre avenir. Avec l'accord du président du Comité de la flamme, j'ai pu l'amener jusqu'ici dans cette ville qui m'est si chère pour vous la présenter.", évoque le docteur Gérard Chaput, président des Sentinelles de la Nation.
Le sous-préfet Emile Soumbo a lu à haute voix le discours écrit par le ministre des Armées Sébastien Lecornu. "C’était il y a 106 ans, en 1918. À la 11ème heure du 11ème jour du 11ème mois, de la boue des Flandres à la frontière suisse, les clairons égrènent les notes du « cessez-le-feu ». Aux fiertés de la victoire se mêle le cortège d’ombres des « péris en terre », accompagné de ceux qui les pleurent. Ce sont ces sacrifices que nous commémorons aujourd’hui, auxquels sont agrégés depuis 2012 celui de tous les « morts pour la France »", pouvait-on entendre.
Pour le traditionnel dépot de gerbe, se sont succédés le Conseil Municipal des Jeunes et le Forum Jeune, encadrés par Léa Boyer et Méryl Debierre, l'Union Locale des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, l'Association des Anciens Combattants Harkis d'Alès (par Nadia El Okki), les Sentinelles de la Nation, le Souvenir Français, la 161e section des médaillés militaires, Christophe Rivenq président d'Alès Agglomération et David Mazel chef de la délégation militaire départementale, Alexandre Allegret-Pilot député de la cinquième circonscription du Gard, Max Roustan maire d'Alès et Pierre Martin, adjoint délégué aux anciens combattants puis pour terminer Emile Soumbo, sous-préfet d'Alès.
À Bagnols/Cèze
Le 11 novembre reste un jour à la fois solennel et symbolique dans les temps qui courent et ravive l’espoir d’une paix retrouvée alors que la guerre continue de faire des dégâts dans le monde. En pleine commémoration du 106e anniversaire de l’Armistice de la Première Guerre mondiale, signée le 11 novembre 1918, les discours ont été tournés vers les 168 soldats bagnolais, ainsi que tous leurs compatriotes français, tombés au front.
À 11h pétante, la fanfare la Peña Del Fuego a guidé en musique les portes-drapeaux, élus municipaux des membres du Conseil municipal des jeunes et des collégiens du Bosquet, en direction du premier monument au mort. C’est Christian Baume, adjoint au maire et délégué à la sécurité, qui s’est exprimé en premier : “Souvenons-nous des sacrifices de ces jeunes hommes. Nous sommes les sentinelles des vivants”, a-t-il exprimé, avant le dépôt de plusieurs gerbes. Les hommages se sont poursuivis ensuite au second monument aux morts au square Joseph Thome. Un moment marqué par le discours engagé du maire bagnolais.
“C’est un instant de recueillement mais c’est aussi un appel à l’action”
Jean-Yves Chapelet a rappelé l’engagement et le courage des troupes, tout en délivrant un message d’union et d’ouverture d’esprit face aux menaces qui guettent le monde : “Le 11 novembre, c’est un instant de recueillement, bien sûr. Un appel à la mémoire. Mais c’est aussi un appel à l’action. Plus que jamais, nous devons œuvrer pour bâtir non pas une Europe de cloisons et de murs, mais une Europe des ponts, une Europe qui se tend la main.”
L'héroïsme des soldats salué
La paix est revenue avec insistance dans la prise de paroles du maire : “Nous honorons les sacrifices de ceux qui, il y a plus d’un siècle, ont affronté l’horreur des tranchées pour préserver notre paix et notre dignité”. Se rappeler pour ne pas oublier, c’est la mentalité de Jean-Claude Mougenot, qui a présidé la veillée aux soldats au même endroit dimanche 10 novembre, toujours aussi ému au au moment d’évoquer les anciens combattants français et gardois : “Nous ne rendrons jamais assez hommage à l’héroïsme et à la vaillance des poilus” a clamé le président des Anciens combattants de Bagnols, avant de rendre un hommage poignant à deux amis dont Maurice Soullier, figure des anciens combattants bagnolais, décédé le 25 septembre dernier.
La députée RN Pascale Bordes était également présente aux côtés des élus municipaux et a remis la médaille de l’Assemblée Nationale à Claude Martinez, pour féliciter sa fidélité de 38 années en tant que porte-drapeau. “Je vous souhaite d’être là pendant au moins les 38 prochaines années pour continuer de nous souvenir.” Les élus ont salué les porte-drapeaux et remercié le public d’être venu en nombre rendre hommage aux soldats disparus, avant que la cérémonie commémorative se clôture.
À Saint-Gilles
Le rendez-vous était donné à 10h15 sur la place Gambetta. Le cortège bien fourni - les porte-drapeaux, les représentants des forces armées, des anciens combattants, du Souvenir Français ainsi que les élus municipaux, des élèves de l’école Jean-Moulin et du collège Jean-Vilar, les volontaires de la classe défense, etc - a défilé dans les rues de la ville jusqu’au Monument aux morts, face à la mairie.
Édifice sur lequel sont gravés les noms des 158 Saint-Gillois tombés lors de la Grande Guerre, le maire Eddy Valadier les a tous cités lors de sa prise de parole. Depuis 2012, le 11 novembre, jour anniversaire de l'armistice de 1918 et de commémoration annuelle de la victoire et de la Paix, il est rendu hommage à tous les morts pour la France.
« Nous nous unissons pour que perdure la flamme essentielle de la mémoire, du passage de témoin, celle encore qui doit nous rappeler, particulièrement aux jeunes générations, combien les guerres, toutes les guerres sont meurtrières. Elles laissent derrière elles amertume, chagrin et désarroi », a indiqué le premier édile Saint-Gillois raccrochant à son discours les tristes actualités en Ukraine et au Moyen-Orient.
Les élèves du collège Jean-Vilar ont lu la lettre d’un poilu, ceux de l’école Jean-Moulin ont chanté la Marseillaise a cappella avant le traditionnel lâcher de colombes.
À Arles
À Arles et dans tous ses villages ont eu lieu des cérémonies commémoratives de l'armistice du 11 novembre 1918 et d'hommage à tous les morts pour la France avec la participation du piquet d'honneur du 25e régiment du génie de l'air d'Istres.
À 16h15, le rendez-vous était donné devant le monument aux morts, boulevard des Lices, après un rassemblement devant le cimetière, boulevard Émile-Combes. C'est Cécile Lenglet, sous-préfète d'Arles, qui a procédé à la lecture du message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées et des Anciens combattants.