Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 10.10.2020 - boris-boutet - 2 min  - vu 925 fois

AIGUES-MORTES Lou Fourel, dans les coulisses de Roland-Garros

Pour la deuxième année consécutive, Lou Fourel est ramasseuse de balles à Roland Garros. (Photo FFT)

Lou Fourel est licenciée à Aigues-Mortes et ramasse les balles à Roland-Garros. (Photo FFT)

Pour la deuxième année consécutive, Lou Fourel, 16 ans, est ramasseuse de balles à Roland-Garros. Aux côtés de Laure Peyraque, licenciée comme elle à Aigues-Mortes, et du Redessanais  Loris Caballero, elle fait partie des trois gardois retenus parmi les 230 ramasseurs officiels du tournoi du Grand Chelem. 

Elle s'apprête à dire au-revoir à Roland-Garros. À l'heure où nous écrivons ces lignes, Lou Fourel ramasse ses dernières balles sur le court Suzanne-Lenglen, où se déroulent les finales du tournoi handisport. "J'ai 16 ans, l'âge limite pour participer à Roland-Garros, précise-t-elle. Je suis un peu triste que ça s'arrête pour moi car j'ai passé des moments super ici. C'est une expérience incroyable au niveau humain. J'ai découvert les coulisses d'un tournoi que j'avais l'habitude de regarder à la télévision." 

Federer en 2019, Serena Williams cette année

Porte d'Auteuil, l'adolescente licenciée au Tennis club d'Aigues-Mortes a réalisé plusieurs de ses rêves lors des deux dernières éditions de Roland-Garros. "L'an passé, j'ai ramassé les balles pour le premier tour de Roger Federer, raconte-t-elle. C'était incroyable car il était de retour sur le court central après plusieurs années d'absence. L'ambiance était exceptionnelle." 

Pour partager ces moments hors du commun avec ses idoles, Lou Fourel a dû passer une batterie de tests. "Il y a une journée de présélection où l'on évalue notre niveau physique et notre capacité à faire rouler la balle avec vitesse et précision, détaille l'Aigues-Mortaise. Puis, nous sommes formés pendant quatre jours et le tri final est effectué parmi les candidats. J'ai dû passer ces épreuves en 2019, mais cette année ce n'était pas la peine car j'étais déjà considérée comme expérimentée." 

En raison de la situation sanitaire, les ramasseurs de balles partagent moins l'intimité des joueurs que les autres années. "C'est vrai que l'on croise peu de tennismen en dehors des terrains, reconnaît Lou Fourel. Et puis, on ne peut plus leur amener plus leur serviette sur le court. C'était des moments privilégiés car on avait vraiment le sentiment de partager leur intimité."

Mais qu'importe. L'essentiel est bien d'être là pour vivre ces moments d'exception. "Cette année, j'ai eu la chance de ramasser les balles d'un match de Serena Williams, illustre Lou Fourel. C'est ma joueuse préférée." Pendant quelques heures encore, l'Aigues-Mortaise va profiter de l'atmosphère si particulière qui règne autour du tournoi du Grand Chelem. Avant de rentrer de le Gard, des étoiles dans les yeux et des rêves plein la tête.

Boris Boutet

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