À la mi-mai, le procureur de la République d'Alès, François Schneider, présentait aux maires de l'agglomération la mesure de rappel à l'ordre (relire ici). La convention a été signée aujourd'hui.

Suite à cette présentation qui avait été écourtée en raison d'un fait-divers, la signature de la convention avait été reportée. Le document a donc été officiellement signé ce lundi après-midi entre le procureur et le président d'Alès Agglomération, Christophe Rivenq, ainsi que par quelques maires de la première couronne d'Alès.

Au préalable, le procureur s'était adressé aux élus locaux : "Je me contente de vous fournir un cadre que j'ai voulu le plus souple possible. C'est un moyen de remettre le maire à sa juste et utile place. Vous n'avez pas d'objectif particulier. Vous faites comme vous le sentez." Des propos visant à rassurer certains édiles comme l'a relayé Philippe Ribot, maire de Saint-Privat-des-Vieux et président des maires du Gard : "Un certain nombre de maires sont inquiets d'appliquer ce type de procédure dont ils pensent que ça ne fait pas partie de leur pouvoir."

Ceux qui l'entouraient, ce lundi, ne semblaient pas être de ceux-là. Serge Bord, le maire de Saint-Julien-les Rosiers, y voit un moyen de "répondre à la solitude des élus". Jean-Charles Bénézet, maire de Saint-Christol-les-Alès, dédramatise : "On le pratiquait déjà et je n'ai jamais eu le sentiment d'être un shérif. Il ne faut pas s'en faire un monde." Quant à la maire de Saint-Jean-du-Pin, Julie Lopez-Dubreuil, elle le prend comme "un outil supplémentaire" et rappelle que "ce n'est pas une obligation". Elle a raison : seuls les maires volontaires signeront cette convention.

Tony Duret