Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 09.06.2020 - tony-duret - 3 min  - vu 2384 fois

ALÈS Conseil municipal : une prime, un peu de Jules César et les noms des futurs maires d’Alès !

Le conseil municipal d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce lundi 8 juin, un peu plus de deux semaines après le conseil municipal d’investiture du cinquième mandat de Max Roustan (relire ici), les élus alésiens se sont retrouvés à l’Atome pour aborder les affaires courantes.

Une prime pour les agents

Après des années passées à se taire, à ronger son frein, Christophe Rivenq avait manifestement besoin de parler. L’ancien directeur de cabinet du maire et directeur général des services, devenu premier adjoint, a été omniprésent hier soir. C’est lui qui ouvre la séance en revenant sur la gestion de la pandémie de covid-19 par la Ville, mettant à l’honneur les services publics qui « ont tenu leur rang » : les agents des services des ordures ménagères, du cimetière, les policiers municipaux, les aides à domicile… Des agents qui se verront attribuer « une prime bien méritée ». Celle-ci pourrait grimper jusqu’à 1 000€ et sera proposée au vote lors du prochain conseil municipal.

Jules César aux Fumades ?

Comme c’est souvent le cas au début d’un nouveau mandat, les premières délibérations sont consacrées à l’élection ou la désignation de membres dans diverses commissions. La septième, pour désigner des représentants de la ville d’Alès au syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) du pôle santé d’Alès-Les Fumades, permet au maire, Max Roustan, de faire un point rapide sur ce projet et d’exprimer son agacement sur le « retard » qui est pris.

« On attend la Drac (Direction régionale des affaires culturelles, Ndlr) pour voir si Jules César n’est pas enterré aux Fumades », ironise-t-il. Une plaisanterie qui fait réagir le leader de l’opposition, Paul Planque : « Vous avez loué les services de l’État et là vous vous en moquez. Vous vous moquez de la culture », lance-t-il sous les protestations de l’assemblée. On ne touche pas au Jules César alésien.

Démocratie

Au détour d’une délibération, l’une des nouvelles entrantes du Printemps Alésien, Béatrice Ladrange, propose la création de commissions extra-municipales afin que les Alésiens soient associés aux projets de la Ville, dénonçant au passage «un manque de démocratie ». Une attaque qui ne passe pas du tout au sein de la majorité. Roustan démarre au quart de tour : « Nous avons les conseils citoyens, les réunions de quartier. Je suis dans la rue tous les jours. Les gens m’abordent assez facilement. Je vous propose déjà de venir aux commissions municipales ». Rivenq passe la seconde : « Vous êtes là pour vous opposer, c’est très bien. Mais essayez de défendre de bonnes résolutions. La démocratie à Alès se vit tous les jours ».

Rivenq 2026 ?

À l’occasion d’une délibération sur la suspension des tarifs de stationnement pendant le confinement, Jean-Michel Suau aborde un thème qui lui est cher : l’extension des grandes surfaces. Le communiste estime que les magasins poussent en périphérie au détriment des commerces du centre-ville. Christophe Rivenq ne laisse pas passer : « C’était l’un de vos thèmes de campagne : les surfaces commerciales qui allaient tuer le centre-ville. Mais les Alésiens vous ont répondu M. Suau. Vous pouvez faire six ans comme ça, ce sera un régal pour 2026 », pronostique-t-il avant de rappeler le score de 2020 et les « 40 points d’écart entre nos deux listes ».

Faites du bruit pour Nicolas Perchoc !

Le conseiller municipal Nicolas Perchoc présente une délibération sur le plan de prévention du bruit dans l’environnement. Un plan qui a vocation à protéger les Alésiens des nuisances sonores, de définir les « zones à enjeux » (Stalingrad, Montée de Silhol, route de Bagnols…), et des « zones de calme » (Ermitage, Parc de la Tour Vieille, Parc du Colombier…). Il est revenu sur les actions réalisées (mur anti-bruit, navettes électriques…) et les actions prévues (réaménagement de la Place Saint-Jean ou de la Place Castagno…).

Mais il a surtout donné à tous une formidable leçon d’optimisme. Alors qu’il explique qu’une consultation publique réalisée pendant trois mois auprès de la population n’a connu aucun retour - ce qui de prime abord n’est pas forcément une grande réussite - Nicolas Perchoc, lui, y voit « la confiance des Alésiens en leur maire ». Superbe ! Il réussit la belle (et rare) performance de faire l’unanimité au niveau des rires et Max Roustan, appréciant l’habileté verbale, voit aussitôt en lui son successeur « pour 2032 ». Car 2026, on l’a compris, c’est déjà pris.

En bref :

  • Le conseiller municipal d’opposition, Arnaud Bord, a suggéré l’organisation d’une journée camarguaise dans l’été pour aider les manadiers, cafetiers et restaurateurs. Max Roustan ne ferme pas la porte, mais nuance : « Ce n’est pas possible aujourd’hui, c’est vraiment risqué ».
  • Lors de la délibération 18 sur la prise en charge de la formation des élus, Jean-Michel Suau, toujours prévenant, a proposé à Christophe Rivenq une « formation sur la modestie ».
  • La dernière délibération consistait à voter le montant des primes allouées aux lauréates de la soirée Miss Alès 2020. Elle a été l’occasion d’observer les premiers désaccords au sein du Printemps Alésien. Paul Planque, qui se fait « une autre idée du statut de la femme», a voté contre alors que d’autres se sont abstenus. Ça promet !

Tony Duret

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