ALÈS La caravane des jeunes militants socialistes a fait escale en Cévennes
Ce vendredi matin, le caravane des jeunes militants socialistes, soutiens de la candidate Anne Hidalgo, a fait escale sur le parvis de l'Hôtel de ville d'Alès. Objectif : convaincre que les tendances sondagières ne reflètent pas la réalité des urnes.
Elle est partie de Brest mi-février avec l'ambitieuse intention de visiter 70 villes en 44 jours. La caravane des jeunes militants socialistes, lesquels soutiennent la candidate Anne Hidalgo, a fait escale à Alès ce vendredi matin, investissant le temps d'une matinée le parvis de l'Hôtel de ville.
À l'origine de la démarche, Basile Imbert, secrétaire général à la jeunesse du Parti socialiste du Gard, en explique les raisons : "L'idée c'est de créer un circuit socialiste à travers la France pour essayer d'appréhender le pays dans toute sa diversité. Pour le Gardois que je suis, c'était impensable que cette caravane ne fasse pas une halte par Alès qui concentre beaucoup de défis de la campagne d'Hidalgo dont la pauvreté et l'insalubrité des logements." Et le dernier nommé d'ajouter : "Car contrairement à certains, notre caravane ne s'arrête pas que dans les villes socialistes."
500 parrainages obtenus sans difficulté
Accompagné de trois jeunes militants PS, Yvain, Anzil et Charline, celui qui est aussi collaborateur de Jean-Michel Perret à la mairie de Saint-Hilaire de Brethmas a tracté une bonne partie de la matinée afin que le programme de la maire de Paris n'échappe à aucune main alésienne.
Actif au sein du parti depuis 2014, Yvain, qui vit en région parisienne, dit avoir été séduit par les propositions de la candidate PS, citant pêle-mêle "le minimum jeunesse" qui tombe à pic pour soulager une "génération sacrifiée", la généralisation de l'alternance "qui va favoriser l'insertion des jeunes au terme de leurs études", ainsi que la revalorisation des salaires des enseignants qui "contribuera à redonner toute sa splendeur à l'Éducation nationale".
S'ils n'ont pas été surpris par le récent retrait de la campagne présidentielle de Christiane Taubira, les jeunes socialistes, qui n'y voient pas une aubaine, livrent leur analyse : "Une candidature à la Présidentielle ça ne s'improvise pas . Notre programme est prêt depuis longtemps. Les élus locaux croient en notre projet et c'est la raison pour laquelle on a obtenu nos 500 parrainages sans difficulté. Pour Taubira, c'était annoncé. Comment convaincre des électeurs quand on n'arrive déjà pas à mobiliser des élus ?"
Le PS, colonne vertébrale de la Gauche ?
Interrogés sur une potentielle démotivation lorsqu'il s'agit de battre campagne pour une candidate créditée d'à peine 2% dans les sondages, les jeunes militants rétorquent que ces derniers "se sont toujours trompés" et qu'Anne Hidalgo va "créer la surprise". Et Yvain d'affiner sa théorie selon laquelle les tendances sondagières sont biaisées : "Certains sondages annoncent 0% pour Anne Hidalgo en Occitanie alors que Carole Delga, une Socialiste, est présidente de la Région. Ça parait louche !"
Résolument optimiste, le dernier cité va même plus loin : "C'est sans doute le programme le plus ambitieux que le PS propose depuis de nombreuses années et les gens, notamment les jeunes, le perçoivent." Le mot de la fin est alors revenu à Basile Imbert, coordinateur de cette opération matinale : "Certes, la Gauche est mal en point. Mais on est là pour la reconstruire. Que ça plaise ou non, le Parti socialiste a toujours été la colonne vertébrale de la Gauche. Et on le sait, quand la colonne vertébrale est cassée, le reste du corps ne se porte pas bien." Les Socialistes disposent de 37 jours pour le reconsolider d'ici le premier tour. Une cure de calcium ne suffira peut-être pas !
Corentin Migoule