ALÈS Le Cratère maintient son cap pour 2017
Pour sa 25 ème année, le Cratère s'offre une affiche cosmique pour annoncer une programmation 2016/2017 pointue et populaire.
Denis Lafaurie l'a bien compris, pour intéresser le grand public aux pièces classiques du répertoire national, il faut savoir l'amadouer. "On n'a rien contre les têtes d'affiche, il en faut pour tous les goûts." Donc rien d'étonnant à ce que Patrick Timsit, avec son nouveau spectacle On ne peut pas rire de tout, vienne côtoyer la dernière création du très en vogue Wajdi Mouawad, Sœurs, où l'adaptation théâtrale du chef d’œuvre de Steinbeck, Des souris et des hommes. Thomas Dutronc est aussi de la partie pour le volet musical de cette programmation 2016/2017 décidément éclectique.
Mais c'est aussi ce qui fait le succès de cette scène "nationale", labellisée ainsi tout comme 70 autres sur le territoire, suivie par un public fidèle de 2 700 abonnés qu'il faut chaque année restreindre pour laisse la place aux spectateurs occasionnels : "On ne voudrait pas d'une salle uniquement composée d'un public d'habitués. Il faut laisser la porte ouverte aux autres" explique André Bonneau, directeur de la communication du théâtre qui totalise 43 000 entrées en 2015. C'est un peu moins qu'en 2014 (48 000 tickets vendus à l'époque).
Un public demandeur qui vient de loin
En cause, des budgets en berne et un nombre de spectacles revu à la baisse. Pour 2016/2017, c'est cinq spectacles en moins qu'en 2015 qui sont annoncés, soit 52. "On a puisé un peu partout. Notre vœux et de garder les équilibres coûte que coûte" ajoute le directeur Denis Lafaurie qui rassure tout de même : "Pour une ville comme Alès, nous avons une programmation très dense. Le public est très en demande."
Parmi les thèmes récurrents de la programmation, une partie importante est consacrée à la décentralisation. Car si le théâtre se trouve en plein centre ville d'Alès, il n'en reste pas moins difficile d'accès pour les habitants des Cévennes. "Une partie de nos spectateurs font plus de 30 kilomètres pour venir assister aux représentations. On avait naturellement l'envie d'aller chez eux, à leur rencontre. C'est une mission qu'on s'est donné". Mais difficile de contenter tout le monde : seulement 25 communes vont accueillir cirques et spectacle de rue, alors que près de 75 avaient fait leur demande.
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Baptiste Manzinali