ALÈS Le service maternité de l’hôpital en grève
En cette Journée internationale des droits des femmes, de nombreuses sages-femmes et aides-soignantes du service maternité ont manifesté toute la journée au sein du centre hospitalier d'Alès pour obtenir davantage de reconnaissance.
C’est une mobilisation nationale qui a été très suivie à Alès par la soixantaine de personnes qui composent le service maternité : sages-femmes, aides-soignantes, auxiliaires de puériculture et secrétaires. En plus de la revalorisation des grilles salariales et d’une hausse des moyens, d’autres revendications sont plus locales comme l’explique Isabelle Jaussent, aide-soignante et représentante CGT : « On veut l’aboutissement des projets comme la mise en place de consultations acupuncture ou la salle physiologique. On demande aussi la mise en stage de plusieurs CDD, à être reconnues au niveau des urgences et une prime d’exposition au sang », développe la syndicaliste.
« Un accompagnement beaucoup plus humain »
À ses côtés, Stéphanie Jacquard, sage-femme depuis 2003, insiste sur la méconnaissance de son métier : « Être sage-femme, ce n’est pas que l’accouchement, c’est la femme dans toute sa vie, de l’adolescence à la ménopause ». Comme l’ensemble des grévistes présents ce lundi, elle regrette le manque de personnel au sein de son service : « Nous sommes obligées de gérer trois ou quatre patientes en même temps. C’est beaucoup trop. Parfois, on laisse un couple se débrouiller pendant le travail et on vient une fois par heure pour voir où ça en est. Il faudrait un accompagnement beaucoup plus humain des patientes et du couple ». Le service maternité de l’hôpital d’Alès compte 30 lits et pratique un peu plus de 1 000 accouchements chaque année.
Tony Duret