Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 18.05.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 1314 fois

ALÈS Les postiers en colère et en grève

Les postiers ont fait grève ce mardi devant La Poste principale d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce mardi matin, une trentaine de postiers et guichetiers alésiens a répondu à un appel national à la grève de plusieurs syndicats (CGT, FO, SUD). Ils demandent notamment une "reconnaissance par le salaire" et "l'arrêt des fermetures de bureaux". 
Élodie, factrice à Saint-Mamert depuis une dizaine d'années, est fatiguée, exaspérée. Comme plusieurs de ses collègues, la jeune femme s'est déplacée devant le bureau de poste principal d'Alès pour témoigner de sa "frustration". Elle s'explique : "J'ai le sentiment que La Poste ne nous donne pas les moyens de travailler correctement. Dès le matin, à 7h15, je me demande si je vais pouvoir finir ma tournée. Chaque jour, si je veux bien faire mon travail, je dois faire des heures supplémentaires qui ne me sont pas payées. J'ai dit stop", détaille la factrice.
Quand on lui demande si la baisse du volume du courrier n'a pas allégé son rythme, elle assure que non : "C'est vrai qu'il y a moins de courrier qu'avant, mais c'est compensé par une hausse des recommandés et des colis. Et il y a plein de nouvelles missions comme les relevés de colis en boîte aux lettres, le portage des repas, des prestations pour des assurances, le dispositif "Veiller sur mes parents"... Les facteurs sont fatigués et épuisés, ils ne sont pas considérés", conclut-elle.
Un sentiment partagé par Lionel Clément, secrétaire CGT FAPT, présent lui aussi devant le bureau de poste alésien. "Le risque, à terme, c'est que vous ne trouverez plus de bureaux de poste ouverts. Il y a un ras-le-bol de la profession puisque la logique de La Poste est de casser le service public et de mettre fin aux métiers de facteurs et de guichetiers", avance-t-il.
Ainsi, les syndicats CGT, FO et SUD demandent d'une même voix "l'arrêt de la fermeture des bureaux de poste, l'arrêt des réorganisations supprimant des dizaines d'emplois, la dé-précarisation des CDD et des intérimaires, une véritable augmentation des salaires et un 13e mois et la paiement d'une prime exceptionnelle".
Tony Duret
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