Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 16.10.2013  - 3 min  - vu 720 fois

ALÈS Lutter contre la douleur, une journée d'information et de conseils au centre hospitalier

Luc Daumas , Claudine Benoit, et Frédéric Augier font un point sur la lutte contre la douleur à l'hôpital d'Alès. Photo DR/RM

Dans le cadre de la Journée Mondiale de Lutte contre la Douleur qui aura lieu ce jeudi 17 octobre 2013, le Comité de Lutte contre la Douleur (CLUD) du Centre Hospitalier Alès-Cévennes tiendra de 10h à 16h un stand d’informations, de conseils et d’échanges, aussi bien pour les professionnels de santé que pour le public dans le hall de l’hôpital.

Pour cette 7ième année des binômes vont également tourner dans les maisons de retraite et en psychiatrie pour y associer tout les secteurs de santé. Douze étudiants infirmiers s'associeront à cette démarche, montrant ainsi que le relais sur cette question avec ceux qui seront les professionnels de demain est assurée.

Un Clud, pour quoi faire ?

Les Comités de Lutte contre la Douleur datent du premier plan triennal contre la douleur et sont obligatoires depuis 1998. A Alès le Clud a été créé officiellement en 2003, succédant à une équipe informelle. L'équipe, bénévole, est constituée d'une trentaine de référents douleur sur l'hôpital, un représentant pour la qualité de la prise en charge de la douleur dans chaque service. "En pratique, nous agissons en amont : nous recueillons les besoins, coordonnons les  actions et analysons la situation" expliquent le président Luc Daumas, pharmacien, et la co-présidente Claudine Benoit, infirmière anesthésiste. Le Clud s'est par exemple en 2013 fixé pour mission l'évaluation de la prise en charge de la douleur. "Nous avons donc constitué trois groupes de travail afin de mettre en place des échelles d'évaluation dans les EHPAD, en psychiatrie et aussi pour améliorer la fiche support de soins sur laquelle on va pouvoir dorénavant chiffrer la douleur et les actions menée pour la combattre."

Des avancées

Le sujet de la prise en charge de la douleur est une demande des patients explique M. Chanabas à la direction, qui se réjouit de la mise en place d'une consultation avancée "douleurs chroniques" tous les quinze jours avec le CHU de Nîmes. Pour le Docteur Frédéric Augier, médecin de l'équipe mobile de soins palliatifs et membre du Clud, la marge de progression est encore grande. D'une part parce qu'on avance dans la connaissance (comme pour le rôle des endorphines) mais aussi parce que l'on intègre à l'hôpital d'autres approches comme l'acupuncture ou l'hypnose... "La douleur chronique reste compliquée parce qu'elle est somato-psycho-sociale, quand on y ajoute pas le domaine spirituel comme c'est le cas pour nous en soins palliatifs. C'est donc illusoire de croire que l'on puisse faire cesser la douleur chronique, mais on peut réellement faire baisser le curseur, soulager le malade, par une prise en charge globale." explique-t-il.

La douleur induite par les soins

"Il faut également avoir le courage de parler de la douleur induite par les soins eux-mêmes", poursuit-il. "Je te fais mal pour ton bien, c'est l'hôpital d'hier et cela ne peut pas être celui de demain, c'est pour cela qu'il y a une journée mondiale". "Mais pour cela il faut des hommes et des femmes et surtout de l'écoute. La dimension somato-psycho-sociale de la douleur ne permet pas la prise en charge par des machines". Le Docteur Augier cite le cas de la pose des "packs" (de perfusions, ndlr) effectués sous anesthésie locale pour les patients cancéreux. "Partout en France, les malades témoignent vivre cet acte dans la douleur". "A Alès deux infirmières anesthésistes sont formées à l'hypnose" explique Claudine Benoit, "et bientôt une troisième" (sur 12 dans le service, ndlr). C'est une piste de réflexion.

Raphaël MOTTE

raphael.motte@objectifgard.com

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