BAGNOLS La droite et le centre s'unissent pour récupérer le fauteuil de maire
Depuis 1989, Serge Rouquairol est l'homme de toutes les campagnes municipales de Bagnols-sur-Cèze. Il y a connu des victoires et des défaites mais c'est comme tête de liste de " Bagnols c'est vous " qu'il se présente cette fois, une première si l'on excepte les élections partielles de 2010. À ses côtés, l'UDI de Claude Roux, qui en cas d'élection prendrait le poste de président de l'agglomération. Une liste commune née de la défaite de 2010. " Nous étions rivaux mais devant l'échec, on a décidé de discuter. Nos électeurs ne comprenaient pas pourquoi nous étions divisés ". Sur l'affiche de campagne, les deux hommes posent donc ensemble pour une alternative à Jean-Christian Rey, le maire sortant socialiste.
Adjoint à la culture dans les années 1990, il a aussi brièvement occupé le poste de maire par intérim. Lui se décrit comme " un homme d'engagement ". Ancien président d'association sportive et de la jeune chambre économique, ce professeur de français en lycée a multiplié les casquettes au cours de sa vie publique. Et son constat pour Bagnols n'est pas des plus positifs. " La ville s'endort. Elle est dans un état proche de la morbidité ", regrette-t-il. Avec son équipe, il a donc présenté un programme " avec des propositions simples et de bon sens ". Il promet ainsi qu'il n'y aura pas d'augmentation fiscale, de développer l'économie, d'améliorer la sécurité et la propreté mais aussi de combattre " le clientélisme ".
Serge Rouquairol sait toutefois qu'il a ses détracteurs. Il reconnaît d'ailleurs avoir parfois dépassé les bornes concernant des dérapages verbaux, " mais je me suis toujours excusé. " L'homme n'est d'ailleurs pas un adepte des saillies politiques. " Le ping-pong, ce n'est pas pour moi. " Et quand ses adversaires l'attaquent sur un déficit de 800 000€ laissé par la précédente municipalité, dont il faisait partie, Serge Rouquairol se défend. " Un compte administratif est une photographie de l'évolution d'un budget. Ils ont attendu le meilleur moment pour réaliser ce cliché or il s'agissait d'un investissement qui a été couvert par des subventions arrivées plus tard ", assure-t-il. À trois semaines du scrutin, il espère bien profiter des deux semaines de vacances scolaires qui se profilent pour convaincre les Bagnolais.
J.-M.C.
jeanmarie.cornuaille@objectifgard.com