BAGNOLS Le contrat de ville au menu d’un conseil municipal consensuel
Une séance consensuelle, les trente délibérations ayant été votées à l’unanimité, comme ça commence à devenir une habitude à Bagnols.
Même sur le dossier de la politique de la ville, qui concerne les quartiers des Escanaux, de la Coronelle et de Vigan-Braquet, qui à une époque pas si lointaine faisait débat dans l’assemblée. Là, tout est apaisé, dans une réunion il faut le dire quelque peu déplumée par un absentéisme inhabituel chez les conseillers. Bref, le premier adjoint, Denis Rieu, a présenté un bilan d’activité 2017 du contrat de ville, pour la troisième année de sa mise en place. Ainsi, 84 projets sont rentrés dans ce cadre en 2017, dont 65 portés par le milieu associatif et le reste par l’Agglo ou la Ville et 9 projets menés dans le cadre des fonds européens FEDER, dont les city-stades des Escanaux et de la Coronelle.
« Nous ne critiquons pas du tout le rapport »
Point de débat sur ce sujet, mais une courtoise discussion menée par Serge Rouquairol (groupe Bagnols c’est vous), qui commencera par des félicitations au premier adjoint pour « la clarté de sa présentation », avant de poser une question sur « les indicateurs les plus précis possibles pour que le pilotage soit efficace, notre vigilance est appelée là dessus, avec une double évaluation : quantitative, avec des colonnes budgétaires, et qualitative, à savoir en quoi ce que nous avons financé a servi la politique que nous voulons mener. » Et pour lever toute ambiguïté, Serge Rouquairol s’empressera de préciser que « nous ne critiquons pas du tout le rapport, mais nous appelons à une vigilance. »
« La cohésion sociale est difficile à mesurer »
« Vous avez raison », répondra le maire, Jean-Yves Chapelet, à l’opposition, même si ce qualificatif semble désormais un peu disproportionné. « Nous avons une orientation et un mode opératoire », affirmera l’édile, avant de s’embarquer dans une réponse quelque peu confuse passant des projets FEDER au Programme national de rénovation urbaine (ce dossier « est construit, réaliste, concerté, il porte une vision et il vous sera présenté lors d’un conseil municipal exceptionnel », affirmera Jean-Yves Chapelet) sans réellement donner d’éléments chiffrés.
Son premier adjoint s’en chargera, en rappelant que « la cohésion sociale est difficile à mesurer », mais en notant qu’en 2017, 62 enfants ont été accompagnés dans le cadre de la réussite éducative et 35 dans le cadre du dispositif coup de pouce, avec 91 % de réussite. Qu’il y avait eu 60 sessions de « chantiers-loisirs » sur les immeubles des Escanaux qui ont impliqué 34 jeunes, 4 chantiers éducatifs et de nombreuses entreprises signataires d’une charte en rapport avec la politique de la ville, parmi lesquelles des poids lourds comme Orano.
Prolongeant sa question, Serge Rouquairol demandera leur « ressenti » aux élus, histoire d’avoir un panorama complet, chiffres + avis personnels, de la politique de la ville. « Mon avis ne peut qu’être positif, estimera le maire sans qu’on imagine une seconde la réponse inverse. Je pense qu’au quotidien la cohésion sociale fonctionne », notamment car « Bagnols est une petite ville et un gros village. On se connaît à peu près tous. »
Cette courtoise discussion s’est achevée par un vote à l’unanimité, avec toutefois l’abstention du conseiller ex-FN, Jean-Pierre Navarro, qui n’a pas pris la peine d’expliquer son vote et de risquer de briser la belle entente matinale.
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
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De nouveaux apprentis à la rentrée : la mairie poursuit sa politique de formation en recrutant sept nouveaux apprentis à la rentrée, du CAP au master 2, pour la médiathèque, la petite enfance, le bâtiment ou encore les espaces verts. À la question posée par Claude Roux de savoir si la mairie privilégiait les candidats bagnolais, le maire répondra que les candidats étaient départagés par un jury et que parmi les sélectionnés se trouvait un apprenti maçon « orienté par le CADA (le Centre d’accueil des demandeurs d’asile, ndlr), un vrai diamant. »
Vendu ! : l’ancien hôtel particulier qui jouxte la mairie place Mallet a (enfin) été vendu. Il l’a été pour 63 000 euros via le site internet AgoraStore, après plusieurs tentatives infructueuses. Sa nouvelle propriétaire compte le restaurer pour y faire des habitations.