BAGNOLS TER : « une bonne nouvelle, mais nous ne sommes pas au bout de nos peines »
L’association des Usagers TER SNCF de la rive droite du Rhône, qui milite depuis des années pour la réouverture du trafic voyageur dans le Gard rhodanien, tenait hier soir à Bagnols son assemblée générale.
Une assemblée générale qui arrive près d’un mois après la décision de la région Rhône-Alpes de rouvrir le trafic TER entre Valence et Avignon, une ligne qui passera par la rive droite du Rhône, donc par l’Ardèche et théoriquement par le Gard.
« Le rêve peut devenir réalité »
« On nous a traité d’utopistes, mais constatons que le rêve peut devenir réalité », a lancé la présidente de l’association Laurette Bastaroli, évoquant également la récente réouverture de la ligne TER Avignon-Carpentras, après 40 ans de fermeture.
Un optimisme toutefois rapidement tempéré par la présidente elle-même : « c’est une bonne nouvelle, mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. » Ainsi, l’association est allée à la rencontre des élus concernés, et a fait voter des motions de soutien à la réouverture aux conseils communautaires des agglos du Gard Rhodanien, du Grand Avignon de la communauté de communes du Pont du Gard. « Ces rencontres ont été fructueuses, nous avons été entendus », s’est félicitée Laurette Bastaroli.
« Il faut vite monter dans le train »
Le conseiller régional ardéchois Front de Gauche de la région Rhône-Alpes François Jacquart, qui milite pour la réouverture de la ligne TER, a ensuite pris la parole pour louer « un acte politique majeur de la région Rhône-Alpes » avant de lancer un appel à la région Languedoc-Roussillon : « il faut vite monter dans le train, sinon il risque de passer sur la rive gauche. »
Pour lui, « le Languedoc-Roussillon va avoir une vraie question politique à régler », et les élus « doivent passer des paroles aux actes. Une gauche qui veut se faire réélire en décembre aurait tout intérêt à monter dans le train. »
La région Rhône-Alpes s’est engagée à rouvrir le trafic voyageurs d’ici 2017, et à mettre 10 millions d’euros sur la table. Reste maintenant à voir si le Languedoc-Roussillon suivra.
Thierry ALLARD