BAGNOLS/CÈZE Journée prévention des risques chez Endel
L’entreprise Endel, qui fait dans la tuyauterie, la chaudronnerie et la maintenance dans l’industrie nucléaire, organisait ce vendredi sur son site de Bagnols une journée autour de la sécurité, notamment la prévention des risques routiers.
Il y a d’abord un constat : « nous avons du personnel qui se déplace beaucoup », pose Fabrice Nonnenmacher, chargé de prévention chez Endel. Alors l’entreprise a fait appel à l’association Prévention routière du Gard, venue avec ses bénévoles et du matériel pour plusieurs ateliers.
Ainsi, les salariés d’Endel ont pu tester des lunettes qui retranscrivent fidèlement l’état d’ébriété, mais aussi un simulateur de conduite avec différents scénarios pour tester le temps de réaction, un atelier autour de la ceinture de sécurité ou encore la « voiture dix erreurs », où le but est de trouver les détails, comme un siège-bébé mal attaché, qui peuvent avoir de grandes conséquences.
« Au volant, il y a une routine qui se met en place, le but est de rappeler les fondamentaux », explique Laurent Savall, directeur du comité départemental de la Prévention routière. Notamment en entreprise, « car il y a à la fois des nouveaux conducteurs et d’autres qui conduisent depuis longtemps, poursuit-il. Nous intervenons beaucoup en milieu scolaire, mais après, que reste-t-il ? » L’association mène dix à vingt opérations de ce type chaque année au sein d’entreprises, à leur demande, et sera vendredi prochain chez Tratel, entreprise de transport à Beaucaire.
La journée sécurité d’Endel ne s’est pas arrêtée à la prévention routière, puisque deux fournisseurs de l’entreprise ont fait de la sensibilisation à la protection des mains et aux équipements de protection obligatoires. « Il y a un vrai enjeu sur la sécurité », affirme Fabrice Quemener, directeur de la région cycle du combustible Est chez Endel.
Et pour le prendre en compte, l’entreprise n’hésite pas à arrêter ses chantiers sur la journée pour que près de 70 salariés bénéficient de la journée de prévention. « Ça démontre notre degré de priorité, nous arrêtons les chantiers une journée, mais sur un temps long, ça nous permet d’améliorer la réalisation de nos chantiers, estime le directeur. La sécurité est un maillon de la chaîne. »
Car même si l’entreprise « s’est beaucoup améliorée sur l’accidentologie, affirme Fabrice Quemener, si on veut continuer à passer des caps, on le fera par le biais d’actions plus profondes comme celle-là. »
Thierry ALLARD