BAGNOLS/CÈZE La piscine de Laudun s'invite au séminaire des élus de l'Agglo
Samedi 16 novembre, les élus de l’Agglo du Gard Rhodanien se sont réunis à Marcoule. L'idée était notamment d’évaluer les politiques en place dans la suite des objectifs fixés en 2016. Une journée de séminaire bien chargée à laquelle ont participé quelques 77 représentants des 44 communes membres du Gard rhodanien.
Au cœur des discussions et des présentations feutrées devant un public attentif, la piscine de Laudun est toutefois venue sur le tapis et elle a fait des vagues, c'est certain. Bien qu'en dehors du programme classique le maire de Laudun, Yves Cazorla, à pu venir à la tribune pour faire le point sur sa piscine couverte qui est fermée depuis plus d'un an déjà.
Pour appuyer sa démarche, l'élu est venu avec force études, rapports et propositions chiffrés. Il en ressort que la piscine ne peut rouvrir sans de très gros travaux de rénovation complète. Au final, une fois refaite le « déficit prévisionnel de la piscine serait de 267 000 € par an », explique le maire de Laudun.
Si tous les intervenants sont d'accord sur la nécessité de devoir proposer un site couvert, au moins pour l'apprentissage de la natation chez les scolaires, en revanche les désaccords sont nombreux. Il s'agit de savoir qui devrait payer les travaux, commune ou Agglo, et aussi les frais de fonctionnement à venir. De plus, c'est la nécessité même de conserver cet établissement ou d'en privilégier un autre dans l'Agglo qui est en question. Jean-Christian Rey, président de l'Agglo, a donné la parole à tour de rôle en essayant de diriger des débats longs et avec des opinions discordantes.
Pour le maire de Laudun, « nous sommes élus jusqu'au 15 mars. Nous devons à nos électeurs de travailler jusqu'au bout. Je souhaite vraiment que l'on inscrive à l'ordre du jour du prochain conseil d'agglomération la question concernant l’intérêt communautaire de la piscine. Aujourd’hui Laudun ne peut plus financer toute seule un tel établissement », affirme le maire en colère.
« Nous avons perdu du temps et nous pouvons plus accueillir personne, le site est dangereux », continue l'édile. Dans l’amphithéâtre des voix fusent pour dire que les élections sont trop proches. D’autres, comme Gérald Missour, conseiller communautaire et maire de Saint-Nazaire, soutiennent vivement la position laudunoise : « Je suis à 100 % d’accord pour que l’Agglo s’engage sur le partage des frais de fonctionnement de cette piscine. Il s'agit de la seule couverte à ce jour sur notre territoire. C’est un équipement qui, d’évidence, joue sur l’attractivité du territoire."
Au final le président de l'Agglo a tranché, après de longs débats, pour affirmer « Il y a de vrais problèmes avec cette piscine et nous avons besoin que les scolaires puissent apprendre à nager. Toutefois il est impossible de se prononcer aujourd'hui ou même lors du prochain conseil. En revanche nous allons créer un groupe de travail pour qu'il puisse se pencher sur ce dossier. Nous pourrons alors statuer en toute sérénité ». Une réponse qui n'a pas satisfait Yves Cazorla qui a rappelé que Laudun était prêt à s’engager à hauteur de 20 % sur le fonctionnement de la piscine couverte. À coup sûr le débat devrait revenir sur la table rapidement...
Des débats variés et une mise en perspective
« Pour ce séminaire nous avons regardé toutes les compétences au regard de ce que prévoit le projet de territoire. Nous pouvons indiquer où nous en sommes aujourd’hui », précise Jean-Christian Rey, président du Gard rhodanien.
Pour débuter le colloque se sont les services du pôle Enfance, Jeunesse et Loisirs qui ont présenté leurs actions bilans et perspectives. Pour la jeunesse il est question de la construction d’un accueil de loisirs sans hébergement à Pont-Saint-Esprit. Du côté des enseignements artistiques, la réflexion porte sur l’évolution du nombre d’heures d’enseignement à la demande des parents (listes d’attente en fonction des instruments). Enfin pour la petite enfance il est question de mettre en place un lieu d’accueil parent/enfants itinérant.
Pour la partie développement économique Geneviève Castellane, vice-présidente de l'Agglo, a notamment expliqué à quel point la rareté du foncier économique était prégnante. « À l'avenir, il faudrait réaliser un maillage pour définir les endroits où l'on peut techniquement implanter des zones d'activités. Ce qui est de plus en plus rare au vu des contraintes de plus en plus nombreuses. » L'agglo va aussi contribuer officiellement à la consultation publique concernant la réouverture de la ligne ferroviaire de la rive droite du Rhône.
Franck Chevallier
franck.chevallier@objectifgard.com