BAGNOLS/CÈZE Les patients en long-séjour des 7 sources sûrement à nouveau testés au covid-19
Comme chaque semaine, ce jeudi, le directeur de l'hôpital, Jean-Philippe Sajus et président de la Commission médicale de l’établissement le Dr Dimitri Dibo ont fait un point téléphonique sur la situation du centre hospitalier et des Ehpad pendant la crise du coronavirus.
Ce qu'on peut noter déjà, c'est la stabilité de la situation. Au centre hospitalier, on dénombre 4-5 cas de patients testés positifs au covid-19 et aucune personne n'est placée en réanimation. Une poignée de patients sont aussi en attente de diagnostic.
À l'Ehpad les 7 sources, pas d'évolution non plus. Dans le secteur long-séjour, toujours 25 patients sont positifs au coronavirus. Aucun décès supplémentaire n'est à déplorer. Pour l'heure, les patients de ce secteur sont toujours confinés et il est toujours considéré comme une "zone de haute densité virale". Mais il y a une nuance à observer aujourd'hui comme l'explique le Dr Dimitri Dibo : "Les personnes contaminées ont été testées il y a plus d'un mois. Elles sont probablement guéries du covid-19. L'équipe réfléchit à un protocole pour assouplir le confinement."
Il est d'ailleurs fortement envisagé de tester à nouveau les résidents qui étaient positifs : "La question des tests est centrale dans l'organisation de la prise en charge", assure Jean-Philippe Sajus. Bien sûr, ce relâchement du confinement se fera petit à petit pour assurer la sécurité des patients et ne pas risquer de re-propager le virus.
"On comprend l'impatience mais il faut rester très prudent"
Cette semaine a aussi été marquée par la reprise des visites dans la partie Ehpad des 7 sources, qui pour rappel, ne recense aucun cas de covid-19 parmi les résidents. Leur famille peuvent prendre rendez-vous et se feront attribuer un créneau d'une demi-heure pour voir leur parent. Privés de contact pendant un mois et demi, il y a eu un certain empressement des proches : "On comprend l'impatience mais il faut rester très prudent. Il y a un secteur fortement contaminé à côté, on ne souhaite pas propager le virus", tempère Jean-Philippe Sajus.
C'est pourquoi le nombre de visites est limité à 5 ou 6 par jour. "Tant qu'on ne pourra pas renforcer notre effectif d'agents, on ne pourra pas augmenter le nombre de visites", poursuit le directeur. Pas moins d'une infirmière, deux aides-soignantes et un agent hospitalier sont mobilisés à chaque rencontre. Celle-ci se déroule dans le patio : deux tables sont disposées face à face, séparées par une baie vitrée.
Enfin, du côté du centre hospitalier, un travail est aussi effectué pour la reprise des différentes activités avant covid. Il se fait en concertation avec les autres établissements du groupement hospitalier de territoire afin que les actions soient coordonnées. "Il faut qu'on fasse tous les mêmes choses. Il ne s'agit pas là de créer un cluster les semaines à venir", conclut Jean-Philippe Sajus.
Marie Meunier