Mercredi, à 18h, la ville de Bagnols-sur-Cèze a rendu hommage aux soldats français tombés en Indochine, à l'occasion de la journée nationale d'hommage. Un cortège est parti de la place Mallet pour se rendre jusqu'au monument aux morts où s'est tenue la cérémonie. 

Aux côtés des élus bagnolais et d'autres associations, le président des anciens combattants, Jean-Claude Mougenot, a tenu un discours pour honorer leur mémoire : "Près de 100 000 soldats français sont tombés en Indochine. Plus de 76 000 ont été blessés et 40 000 faits prisonniers et parmi ces derniers, 30 000 ne sont jamais revenus. [...] Nous avons l’habitude, à juste titre, d’évoquer et de condamner la barbarie nazie qu’elle a engendré il y a près de 80 ans dans toute l’Europe. Mais, il ne faudrait pas oublier les massacres perpétrés au nom de la doctrine communiste dans tous les pays où elle s’est abattue."

Pour lui, "notre attachement au devoir de mémoire, est une marque de respect et de fidélité pour tous ces soldats." Il a évoqué le terrible destin des 2 000 soldats français capturés en 1950 lors du désastre de la RC4 ou encore de la souffrance des "11 721 prisonniers de Diên Biên Phu qui durent endurer une marche de la mort de 700 kilomètres, quasiment sans nourriture pour gagner les camps, où ils subirent la terrible "rééducation"."

Jean-Claude Mougenot a tenu aussi à commémorer aussi les "autochtones, catholiques du Nord, Mong des montagnes, Maï des hauts plateaux, qui avaient fondé leurs espoirs d’avenir sur l’idéal français pour échapper au poids écrasant et aliénant de l’idéologie communiste". Selon les mots du président des anciens combattants, le devoir de mémoire est une marque de respect mais aussi "un fil qui relie les générations entre elles". Et donc un moyen de ne pas oublier pour ne pas répéter.