Nommée Défenseur des droits à l'été 2020, Claire Hédon défraye la chronique avec son idée d'expérimenter des "zones sans contrôles d'identité". Une proposition qui a provoqué une levée de boucliers dans une partie de la sphère politique et qui s'est heurtée à l'opposition du Gouvernement.

Dans le Gard rhodanien, le maire de Bagnols/Cèze, Jean-Yves Chapelet, et le député, Anthony Cellier, ont aussi pris la plume le 16 février pour exprimer leur désapprobation. "C'est avec stupeur que nous avons pris connaissance de vos propos", s'adressent-ils à la Défenseur des droits. Ils sont d'autant plus incompréhensibles dans un contexte de tensions, de violences exacerbées à l'encontre des symboles de l'État."

Rien qu'à échelle bagnolaise, les problèmes de délinquance liée au trafic de drogue dans les quartiers sont encore réguliers. Un groupe local de traitement de la délinquance est d'ailleurs opérationnel depuis trois semaines pour tenter d'éradiquer le phénomène. Pour eux, cette proposition revient à "nier les réalités propres au cadre de vie de toute la population" et à entamer la "quiétude" des riverains mais aussi "des hommes et des femmes qui assurent la protection de nos compatriotes".

Ils reconnaissent que les propos de Claire Hédon ont leur sens mais "les contrôles opérés par les forces de l'ordre aussi". Concilier protection et considération, telle est la nécessité que soulèvent maire et député dans leur courrier. Tout en notant que le besoin de policiers et de gendarmes sur le terrain est toujours d'actualité.