BESSÈGES Graff et bambou, les enfants de l'école lancent "L'Art au pied de mon immeuble"
Le MIAOU (*) de Bessèges organise une journée "L'Art au pied de mon immeuble", ce samedi 7 décembre dans le quartier de la Verrerie, avec animations, ateliers graff, chant et atelier bamboo'art, le tout en accès gratuit. Avant cela, pendant deux jours, les enfants de l'école élémentaire Petit Villard se sont exercés aux graffitis du street art, que diffuse le MIAOU, depuis 2018, dans l'ancienne cité minière. Tandis qu'un autre groupe se dédiait à la construction d'un dôme en bambou.
Les murs de l'école élémentaire Petit Villard portent les témoignages des anciennes collaborations entre l'école et l'association le MIAOU. Et avant l'évenement que l'association organise pour tous, ce samedi, une journée dédiée à l'art urbain, les enfants de l'école élémentaire Petit Villard ont remis la main à la pâte, deux jours durant, en graffant une fresque ou en créant un dôme de bambou.
À la manoeuvre, avec l'appui de la directrice Sandrine Merten, Yann, de son nom d'artiste Supacaos, graffeur professionnel qui a notamment décoré quelques façades du coeur de Bessèges ou des quartiers Enclos-Rey et Rangueuil de Nîmes, dans le cadre de l'Expo de Ouf. Dans un autre style, Karine Farrugia utilise le bambou sous toutes ses formes, notamment pour des constructions éphémères.
Dans la salle de classe, Supacaos appréhende des lettres décorées, qui déborderaient de leur silhouette habituelle. "Les lettres permettent d'aborder le dessin, explique Supacaos. Le but est de réaliser une fresque participative autour du thème des voeux, des souhaits et de la lumière."
La lumière, elle sera diffusée, ce samedi soir, à travers le dôme que l'artisane bamboutière, Karine Farrugia, fait construire aux élèves. Foret de 4,5 au bout de la perceuse, ils percent des lattes tandis qu'un tronc de bambou entier reçoit une multitude de trous dans l'une des salles de l'école. "Le bambou, c'est la matière du futur, qui produit 30% d'oxygène en plus et absorbe 30 % de plus de carbone, avance celle qui en fait actuellement sa profession. Je suis partie là-dessus parce que je m'éclatais à le manipuler", dit-elle en énonçant les multiples utilisations possibles du graminé.
Le dôme laisse passer la lumière et intègrera, surtout, les 85 photophores que les élèves ont préalablement décoré. Car à la fin de la journée artistique de ce samedi, des illuminations auront lieu sur le sites concernés, autour de la rue Baptiste-Marcet, à partir de 17 heures. Dôme et fresque seront visibles toute l'après-midi à l'école. Et le soir, les lumières des flammes des photophores insérées dans le bambou virevolteront pour créer un jeu de lumières... si le vent laisse vivre la flamme.
(*) MIAOU : musée intercommunal d'art ouvert et urbain. Site internet à retrouver ici.