CAISSARGUES Le boulanger condamné pour avoir volontairement mis le feu au pétrin
Un ancien boulanger installé à Caissargues a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Nîmes à 1 an de prison avec sursis. Son épouse à 3 mois de prison avec sursis. En août 2013, un incendie criminel avait ravagé leur commerce.
Le boulanger a avoué avoir mis le feu à son fournil situé rue Alphonse Daudet à Caissargues et à l'appartement du dessus qu'il occupait avec sa femme. Un véritable élan de générosité avait mobilisé le village après cet incendie criminel survenu dans la nuit du 25 au 26 août 2013... Des habitants avaient placé une urne à la mairie pour des dons et des messages de soutien au jeune artisan installé sur la commune depuis un an à peine. "J'ai vu que je ne parvenais pas à redresser mon chiffre d'affaires, je n'arrivais plus à remplir le frigo. J'avais un enfant et ma femme était enceinte, affirme le boulanger âgé aujourd'hui de 29 ans. C'était ma première boulangerie, j'étais installé depuis un an et après la Feria qui devait représenter 30% de mon chiffre d'affaires annuel, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus m'en sortir", poursuit cet homme dépassé par ses problèmes financiers et commerciaux." Après avoir mis le feu, vous avez inventé des effractions et vous avez fabriqué un témoignage", expose Jean-Pierre Bandiera, président du tribunal correctionnel. Lui et son épouse avaient expliqué aux enquêteurs qu'ils étaient absents du Gard le soir des faits, et qu'en plus son épouse avait été obligée de consulter dans un hôpital à cause d'un problème lié à sa grossesse. Lorsque les gendarmes de la Brigade de Recherches de Nîmes vérifieront, ils s'apercevront des mensonges.
Un incendie qui devait lui rapporter 130 000 euros payés par l'assurance AXA qui s'est constituée partie civile:" Je voulais signaler la grande préméditation de cet incendie. Il a un souci financier et il se dit je vais provoquer un incendie comme ça mes soucis seront oubliés", déplore Maître Elsa Longeron. C'est un jeune couple qui s'est installé avec une seule ambition, celle de se sortir de la galère quotidienne. Pour ouvrir sa boulangerie il a mis toutes ses économies, il a demandé de l'argent à la famille, c'était l'affaire de sa vie", poursuit son conseil Me Magalie Fiol. Le boulanger qui a changé de région depuis les faits et qui est devenu employé dans une usine a écopé de 1 an de prison avec sursis. Sa compagne est sanctionnée de 3 mois avec sursis.
Boris De la Cruz