Objectif Gard est allé « De Ferme en Ferme » et vous présente son coup de cœur du côté du Cailar. Tillandsia Prod est une pépinière qui plante, croise, et fait pousser des végétaux épiphytes. Ces plantes sans racine sont championnes du monde de la gestion de l'eau et absorbent la pollution de l'air.

57 producteurs du Gard (*) ouvrent leurs portes au grand public les 23 et 24 Avril de 9h à 18h, afin de partager leurs métiers et leur engagement en faveur d'une agriculture durable. À l’occasion de la dixième édition, plusieurs fermes proposent des animations spécifiques et pour certaines, des soirées à la ferme le samedi 23 avec animation musicale et/ou spectacle. Toutes les informations sont consignées sur le site internet idoine ici.

Le principe, présent aussi dans d’autres départements en France, veut que les producteurs présentent le fonctionnement de leur ferme au regard de trois piliers : environnemental, social et économique. Comme dans tout le Gard ce week-end, les producteurs du Cailar se livrent à un travail pédagogique à grand renfort de panneaux explicatifs. Pour quelques euros, vous aurez le plaisir de repartir avec une jolie plante unique au monde.

Tsillandia, le prototype du futur

Du côté du Cailar, sur la route de Nîmes, l’entrée de la pépinière Tsillandia est indiquée par la présence d’un épouvantail blanc. Depuis sa création en 1993, toutes les plantes sont nées et cultivées en petite Camargue, dans cette serre "froide". Originaire d’Amérique du Sud, le Tillandsia est un petit végétal épiphyte. Dans la nature, il vit sur les arbres ou sur les rochers. Ses feuilles sont recouvertes de petites écailles qui s’ouvrent afin de capter l’eau puis se referment ensuite.

Pierre Kerrand et Daniel Thomin vous accueillent à bras ouverts dans leur serre. Pour eux, le Tsillandia est une véritable vocation. « Passionné de création je me suis dit que j’allais créer les Tsillandia de demain. On est créateurs, sélectionneurs et producteurs. Ce sont des prototypes, chaque plante est unique. On sélectionne les meilleures races de Tsillandia puis on les croise pour donner naissance à des warriors », lance le breton gardois Pierre Kerrand.

Une plante dépolluante ?

Le Tsillandia résiste aux conditions extrêmes comme le froid sec (-7°), la chaleur et le soleil intense. Il absorbe les particules de pollution contenues dans l’air et se nourrit de minéraux contenus dans l’eau qu’il économise à son paroxysme. Il est très efficiente en récupération et stockage d’eau, capable ainsi de d’affronter les pires sècheresses.

C’est le champion des économies d'eau. Il n’a pas de racines, il doit donc capter l’eau de pluie ou de ruissellement à l’aide de ses pores qu’il referme ensuite afin de la conserver.

Il se nourrit des minéraux, qu’il capte dans l’eau de pluie, de ruissèlement et dans l’humidité ambiante. Le Tsillandia se nourrit également de la pollution contenue dans l’air. Une véritable machine de guerre des temps modernes, armée pour affronter le climat que nous promet le futur.

Yannick Pons

(*) Attention, la ferme "Au Jardin d'Hélix" à Bellegarde ne pourra pas ouvrir ses portes ce week-end.