Carte postale : La Roque-sur-Cèze, le bijou de la vallée de la Cèze
A une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Bagnols, La Roque-sur-Cèze, petit village médiéval de 179 habitants, domine la vallée. Un dicton local dit : « Qui va à La Roque s’y accroche ». Effectivement, quand on découvre ce village, il y a de quoi s’accrocher et vouloir rester vivre dans ce petit paradis en pierre.
Avec ses rues pavées et ses maisons en pierres apparentes, la Roque-sur-Cèze a un charme fou. Construit sur un piton rocheux, le village est une succession d’étroites ruelles qui s’entrelacent et partent dans tous les sens pour mener jusqu’au château.
D’après le style de construction des monuments, que ce soit le pont « Charles Martel » qui enjambe la Cèze ou la chapelle romane, les premières édifications remonteraient au XIIe siècle. La chapelle, accolée au château qu’il n’est hélas pas possible de visiter puisque le lieu est privé, est ornée de dents « d’engrenage », une façon de faire propre à l’époque. Le pont, lui, dont le nom fait toujours débat puisque Charles Martel n’aurait jamais eu le moindre lien avec la commune, a été classé monument historique en 1980.
Aujourd’hui, le visiteur peut flâner dans les ruelles de la cité, s’arrêter boire un verre à l’ombre des arbres du bistrot de La Roque : « La Hulotte », situé sur la place Palou. Pour se restaurer, l’auberge des cascades, le mas du bélier et une guinguette ouvrent leurs portes aux touristes. Mais à La Roque-sur-Cèze, ce que l’on ne peut pas manquer, ce sont les cascades du Sautadet.
A quelques centaines de mètres du village, les cascades, classées en zone naturelle, ont été formées par l’action de la rivière sur une masse rocheuse de calcaire. Le site, qui est « extrêmement dangereux et où il est interdit de se baigner », rappelle un agent de la mairie, a des cavités dont la profondeur peut dépasser les 10 mètres. Prudence donc mais le site mérite vraiment le détour. Tout comme le village voisin. Un coin superbe.
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com