L’annulation de la fête votive de Clarensac, qui devait se dérouler ce week-end, a produit une vive émotion chez les jeunes du village. 

Avec une crise sanitaire qui joue les prolongations, les jeunes ont un besoin irrépressible de se changer les idées. On les comprend. Initialement, la fête votive transformée en "week-end taurin" devait s'organiser ce week-end. Seulement, « le comité d’animation qui organise la fête m’a prévenu que Groupama n’allait plus procéder à une extension de responsabilité pour assurer la fête », indique le maire Patrick Gervais, élu en 2020. Toujours selon le maire, « Groupama a changé les règles. La compagnie souhaite, pour étendre cette responsabilité, que la commune soit aussi assurée chez elle. Or nous sommes chez AXA ». 

L’annulation de la fête votive a provoqué un vif émoi dans le village, notamment chez les jeunes. Un rassemblement est prévu demain devant la mairie. Le maire va également recevoir une délégation. « Je n’ai jamais souhaité annuler la fête, croyez-moi. Seulement nous avons été prévenus à 15 jours de l’organisation de la fête… », regrette le maire qui a même « rencontré tous les acteurs pour l’organiser ». À l’avenir, la municipalité pense changer le mode d’organisation de la fête votive : « nous allons créer un comité des fêtes rattaché à la mairie. Aujourd'hui, le comité d'animation est une association et nous lui versons une subvention pour organiser la fête. »

Le comité d’animation n’a pas manqué de réagir à la décision du maire. Les bénévoles mettent en avant leur expertise : « ça fait 14 ans que nous existons, nous avons organisé 12 fêtes votives, six marchés de Noël, trois Saint Patrick Day… » Le 5 août, les jeunes ont fait part du problème d'assurance au maire : « sur le principe, nous sommes d’accord avec la mairie. La compagnie d’assurance nous prend en otage. La mairie s’est renseignée sur le tarif annuel d’une nouvelle police d’assurance. Elle leur couterait 3 400€. Mais n’est-ce pas le prix à payer pour avoir une fête digne de ce nom après les périodes anxiogènes que nous vivons ? » 

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com