Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 19.04.2020 - thierry-allard - 2 min  - vu 1930 fois

CORONAVIRUS La députée Chapelier interpelle le gouvernement sur la situation des manadiers

Annie Chapelier. Photo Tony Duret / Objectif Gard

La députée de la quatrième circonscription du Gard Annie Chapelier a interpellé dernièrement les ministres de l’Économie et de l’Agriculture, respectivement Bruno Le Maire et Didier Guillaume, sur l’impact de la crise sanitaire actuelle liée au coronavirus covid-19 sur les manades.

Une situation que la parlementaire juge dans un communiqué « alarmante à la fois pour les éleveurs mais, également, pour les territoires. » Cette crise intervient alors qu’Annie Chapelier avait déjà interpellé le ministre en février dernier au sujet de l’augmentation des primes d’assurance pour les spectacles de tradition.

« Aujourd’hui, les éleveurs de taureaux et chevaux de race Camargue sont frappés par la crise épidémique du coronavirus. L’impact de cette crise sur les manades est grave », rappelle la parlementaire. Des éleveurs dont « l’activité repose essentiellement sur des activités agro-touristiques, culturelles et évènementielles. Or, actuellement, toutes les animations culturelles et sportives sont interdites et les manadiers se voient privés de près de trois quarts de leurs recettes. »

« Ils ont, à ce jour, comme seule ressource la vente directe de viande ou produits carnés transformés, et ce par les circuits courts structurés dans l’urgence, poursuit Annie Chapelier. La Fédération des Manadiers considère que les pertes sèches estimées entre le 13 mars et le 31 mai pour les 116 manades de la fédération s’élèvent à 3 011 313 euros pour des charges identiques voire augmentées par une conduite de troupeau modifiée. »

Annie Chapelier estime que les manadiers ont besoin de « mesures de soutien urgentes, indispensables au maintien de leur activité, telles qu’un gel immédiat des charges de structure (loyers, fermage, assurances, crédits et traites, charges sociales et MSA et non un report), des aides d’urgence pour les charges d’exploitation (fourrage et aliments, frais vétérinaires, entretien des clôtures et matériels), un appui de la part des banques afin de subvenir aux besoins de trésorerie des exploitations par le gel des échéances de crédit et traites sans surcoût. »

Et ce pour sauver un secteur « déjà fortement fragilisé économiquement par la hausse des tarifs assurantiels », rappelle l’élue, qui conclut en estimant que « cette crise sanitaire liée au coronavirus ne doit pas être le bras qui porterait le coup de grâce à ce secteur d’activité et qui achèverait, définitivement, nos manadiers. »

En attendant, la Région a, par la voix de sa présidente Carole Delga, annoncé des mesures de soutien aux éleveurs camarguais :

J’ai décidé de soutenir spécifiquement les élevages typiques de #Camargue face à la crise du #COVID19 : une aide mensuelle spéciale de 2500 € sera accordée aux manades de taureaux & une aide mensuelle de 1000 € viendra en soutien aux éleveurs de chevaux camarguais.@Occitanie — Carole Delga (@CaroleDelga) April 17, 2020

Th.A

Thierry Allard

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