Depuis Sauve, Jean Denat a annoncé quelques mesures pour favoriser "l'équilibre entre l'urbain et le rural". Une ruralité qui, réforme des cantons oblige, sera moins présente dans la nouvelle Assemblée départementale. 

Ce n'est pas un hasard si Jean Denat, entouré du président du conseil régional Damien Alary et de nombreux candidats de la majorité, ont fait le déplacement ce matin à Sauve afin d'égrainer leurs premières mesures dédiées à la ruralité. La commune cévenole fait partie intégrante du canton de Quissac, acquis à la cause des socialistes. La victoire du tandem Gaillard/Perrigot le 29 mars, ne fait guère de doute pour Jean Denat qui se laisse tenter par un petit tacle à l'endroit de Bernard Clément, candidat Front de Gauche sur ce territoire : "Il a fort peu de chances d'être un jour élu". Le vent électoral n'est pas favorable à tous les socialistes du Gard. C'est pourquoi le leader PS mise avant tout sur "l'expérience" d'une "gauche qui gouverne depuis toujours". 

Ruralité : développer les services publics 

"L'ADN du conseil général, c'est la protection de la ruraltié", affirme Jean Denat, qui rappelle "les 17 merveilleux paysages que compte le Gard". Trois priorités ont été fixées dans le programme pour la ruralité : le soutien aux communes, la répartition des services publics et l'innovation. Si les députés n'ont pas encore entériné les nouvelles compétences des collectivités, le proche de Manuel Valls assure : "le conseil général sera en capacité de conserver, via des conventions avec les communes, la gestion du fonds d'équipement territorial". A l'avenir, l'exécutif promet d'associer tous les maires du Gard à la gestion de cet argent. Les édiles sont bien choyés par Jean Denat, qui prévoit aussi d'organiser une "grande conférence des maires" afin de définir des politiques communes.

La majorité sortante entend, par ailleurs, développer ses services publics dans les villages, victimes de l'exode des pouvoirs publics. "Nous pouvons continuer à déconcentrer certains de nos services comme c'est le cas pour les routes et les UTAS (Unité Territoriale d'Action Sociale)", explique Jean Denat. Concernant l'innovation, la majorité de gauche souhaite aller plus loin dans le développement de la fibre optique afin d'accroître l'attractivité du territoire.

Moins de cantons ruraux

Malgré ces annonces, une réalité demeure : la surreprésentation de la ruralité a été gommée par le redécoupage des cantons de 2013. C'est notamment le cas du Vigan qui passe de sept à deux élus. "Quiconque aurait voulu réformer, ce serait retrouvé face à deux obligations du Conseil constitutionnel : la parité et le nombre d'habitants", réagit Jean Denat qui veut s'inscrire "dans le mouvement et la modernité".

Coralie Mollaret

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