Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 07.04.2020 - abdel-samari - 3 min  - vu 1956 fois

EAU NÎMES MÉTROPOLE Hichem Cherichi, directeur : "Tout le personnel est mobilisé"

Photo DR Objectif Gard

Eau de Nîmes Métropole peut compter sur l’engagement et la mobilisation de ses équipes, qui sont chaque jour sur le terrain pour fournir les services essentiels aux populations malgré la crise liée au coronavirus. La mission de service public est au rendez-vous afin de maintenir la qualité des services délivrée aux habitants de Nîmes Métropole. Interview d’Hichem Cherichi, directeur général délégué de Eau Nîmes Métropole.

Objectif Gard : Quelles sont les mesures que vous avez prises pour faire face à l’épidémie ?

Hichem Cherichi : Pour assurer la sécurité du personnel et la continuité du service tout en respectant le confinement, nous adaptons notre organisation et notre fonctionnement. Depuis le début de la crise, nous avons mis en place des plans de continuité d’activités avec comme priorités de produire et livrer de l’eau potable et assurer l’assainissement des eaux usées. Par ailleurs, les fonctions supports sont dans leur grande majorité en télétravail. Conformément aux directives communiquées par les pouvoirs publics, le Carré de l’eau, notre accueil consommateurs, est fermé mais notre centre d’appel est toujours mobilisé. Pour les activités qui ne peuvent pas s’opérer en télétravail, nous organisons des rotations du personnel et nous mettons en réserve une partie du personnel.

Comment vous êtes-vous organisés ?

Nous avons été amenés à prioriser nos actions. Les opérations essentielles pour l’activité eau sont bien entendu de maintenir la production et la distribution d’eau potable et de continuer à assainir les eaux usées. Concernant les tâches préventives ou non urgentes (comme certaines opérations de maintenance ou les relevés de compteur), nous les reportons. ​Aujourd’hui, le service des eaux limite les interventions à domicile aux seuls cas d’urgence, essentiellement liés à des cas de manque d’eau au domicile, à des fuites risquant d’endommager des biens ou des personnes et à des obstructions du branchement au réseau d’assainissement. ​Dans ce contexte, notre accueil téléphonique est mobilisé pour traiter ces appels d’urgence uniquement. Nos services peuvent par ailleurs être contactés via nos sites web ou par email pour toute autre demande. Pour les métiers opérationnels, notre solution Hypervision 360 est disponible avec autant de facilité pour nos exploitants comme pour Nîmes Métropole, un point important dans une période où la transparence d’une relation partenariale forte représente encore plus de valeur.

Y a-t-il des traces de virus dans l’eau potable ?

Il n’y a aucun risque de contamination de l’eau potable. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), aucun cas de contamination au covid-19 n’est en lien avec l’eau potable. Boire de l’eau du robinet ne présente donc aucun risque. L'eau potable est le produit alimentaire le plus contrôlé. Sa qualité est encadrée par des normes très strictes définies en application d'une directive européenne suivant elle-même les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé. Elle peut donc être consommée en toute confiance.

Certains de vos confrères ont augmenté la chloration de l’eau ? Est-ce votre cas ? Pourquoi ?

À Eau de Nîmes Métropole, les consignes de chloration de l'eau dans le réseau de distribution sont conformes aux dernières recommandations de l’ARS Occitanie avec pour principales mesures : un résiduel de chlore > 0,5 mg/l en sortie d'unité de production et le maintien d'un résiduel de chlore > 0,1 mg/l en tout point du réseau. Un résiduel de chlore dans l'eau potable est en effet une exigence sanitaire. Ce résiduel peut varier en fonction des conditions de production et de distribution de l'eau potable, le cas échéant. Rappelons que l'odeur de chlore peut être simplement éliminée après un séjour d'une heure dans un réfrigérateur.

Combien d’agents sont mobilisés actuellement ?

Tout le personnel est mobilisé pour faire face à cette situation. Compte tenu de l’adaptation de notre organisation nous avons aujourd’hui environ 60 % de notre personnel sur le terrain, 25 % en télétravail et 15 % en réserve.

Quels problèmes rencontrez-vous ?

Nous ne rencontrons pas de problème spécifique relatif à nos métiers. Nous avons adapté notre organisation aux mesures de confinement et nous nous sommes organisés. En matière d’assainissement, nous observons que les Français ne se souviennent pas toujours que tout ne peut pas se jeter dans les toilettes. Les lingettes désinfectantes, les mouchoirs ou tous les papiers autres que le papier toilette doivent être jetés dans la poubelle. Ils sont un cauchemar pour nos canalisations et contribuent à l’engorgement des tuyaux de nos installations intérieures de plomberie ou celles des réseaux d’assainissement. Aujourd’hui les interventions d’urgence pour des engorgements dus à des déchets qui ne devraient pas se trouver dans les eaux usées représentent une part trop importante des sorties de nos agents chez les particuliers.

Comment envisagez vous la suite ?

Nous envisageons les jours et semaines à venir sereinement. Nos plans de continuité d’activité sont prévus pour s’adapter aux évolutions de la situation, même défavorables. De la même manière, nous nous adapterons au moment venu de la sortie du confinement toujours dans le respect des applications qui seront édictées par le Gouvernement et en priorisant la sécurité de nos collaborateurs.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio