Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 30.09.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 283 fois

ÉDITORIAL Chacun son parti, chacun son tour

Rentree politique de Darmanin

Rentrée politique de l'ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avec Edouard Philippe.

- Photo MaxPPP

C'est la nouvelle mode des acteurs politiques : créer leur propre parti ou mouvement.

Alors qu'il y a quelques années, chaque courant s'exprimait à l'intérieur des grandes familles, désormais, il faut avoir sa propre identité à l'extérieur. Sauf que cette volonté d'émancipation provoque indéniablement un flou artistique dans l'esprit des électeurs. Ce week-end, outre Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie qui a fait une démonstration de puissance à Bram avec la nouvelle édition de ses Rencontres de la gauche, Gérald Darmanin a annoncé à l'occasion de sa rentrée politique à Tourcoing, la création de son identité propre : Populaires. Édouard Philippe, ancien Premier ministre et fondateur du parti Horizons, présent ce dimanche lors de cette annonce, a bien dû se demander comment il n'était pas parvenu à convaincre l'ancien ministre de l'Intérieur de le rejoindre tout simplement sous sa chapelle. À l'extrême-droite aussi, on s'agite. Invitée de BFMTV hier dimanche, Marion Maréchal a affirmé qu'elle conduirait une initiative politique nouvelle dans quelques jours ou semaines. L'eurodéputée qui a quitté violemment Éric Zemmour le lendemain des Européennes pour une alliance avec le Rassemblement national, a fait savoir qu'il était hors de question de rejoindre sa tante, même si elle reste toujours attachée à l'union des droites avec un autre Éric. Ciotti cette fois. Ce dernier vient de démissionner officiellement des Républicains après avoir trahi tout le monde pour monter aussi son propre mouvement. Il y a fort à parier que de l'autre côté de l'échiquier politique, on s'achemine aussi à de nouveaux horizons politiques. Le Nouveau Front populaire n'étant pas arrivé à ses fins, la gauche de gouvernement devrait s'associer dans les prochains mois. Ou peut-être tout simplement rejoindre Raphaël Glucksmann. Après avoir redonné des couleurs à la social-démocratie, le député européen lorgne désormais sur la présidentielle 2027. Il a un avantage non négligeable par rapport à ses autres camarades, il a déjà son parti, Place publique. Le prochain congrès du Parti socialiste dans moins d'un an viendra clarifier les positions. En espérant que cela ne donne pas d'idées saugrenues à certains qui pourraient être tenté de lancer leur propre mouvement s'ils n'étaient pas satisfaits du résultat...

Abdel Samari

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