Marie-Hélène, la tante de l'ex-otage Gardois Edouard Elias, ne décolle plus les yeux de son téléviseur… Samedi, le président François Hollande a officiellement annoncé la libération des quatre journalistes retenus en Syrie depuis dix mois : Didier François (grand reporter à Europe 1), Nicolas Hénin (Le Point, Arte), Pierre Torres (photographe indépendant) et Edouard Elias (photographe), originaire de Saint-Quentin-la-Poterie. Pour sa tante, restée au village, l'heure est "au soulagement. Nous sommes libérés d'un grand poids qui pesait sur nos épaules".

Hier, les grands- parents et la soeur d'Edouard, qui réside en Italie, sont partis à Paris pour accueillir sur le tarmac de Villacoublay leur jeune baroudeur qui a fêté ses 22 ans en captivité. A la veille de Pâques, "c'est un cadeau de Dieu", assure sa tantine qui n'a eu de cesse de scruter à la loupe les réseaux sociaux et autres sites afin de faire circuler le maximum d'information. "Nous pensons aussi à tous les autres otages retenus dans le monde comme le Lozérien Gilberto Rodrigues Leal enlevé en novembre 2012", insiste Marie-Hélène.

La joie est bien évidement pleine et entière pour sa famille. Quant à savoir quand le jeune et intrépide photographe retournera sur ses terres d'origines : "je ne sais pas encore. Mais que va-t-il faire à Saint-Quentin-la-Poterie, c'est trop calme pour lui ici ! Je pense qu'il ne restera pas bien longtemps", glisse avec un brin d'humour sa tante.

Coralie Mollaret