EXPRESSO Une figure de la préfecture du Gard tire sa révérence
Du beau monde, vendredi soir, dans les jardins de la préfecture pour le départ à la retraite de Patrick Bellet, une figure de la fonction publique d'État dans le Gard.
Beaucoup ont fait le déplacement, ce vendredi soir. Pas moins de quatre anciens préfets (Marie-Françoise Lecaillon, Didier Lauga, Hugues Bousiges mais aussi le sous-préfet François Lalanne et la femme du préfet Franck Perriez qui n’a pu se déplacer en raison de son état de santé) ainsi que des élus locaux sont venus saluer la carrière d’un fonctionnaire « exemplaire » de la préfecture. Même la sous-préfète Lilia Suc qui « a sauté dans un train de Paris » n’aura pas raté l’évènement.
Chargé du discours, le nouveau préfet du Gard Jérôme Bonet - qui a travaillé une petite semaine avec Patrick Bellet - retrace « la carrière remarquable d’un homme intègre et infatigable » qui a passé 42 ans dans la fonction publique dont 31 années dans le Gard. Chef de bureau des relations publiques et de la communication, le jeune Bellet démarre en 1992 avec la mise en place d’un journal de la préfecture. Une démarche audacieuse issue d’un territoire de Province qui marque les prémices de la communication institutionnelle.
Au micro, Patrick Bellet, modeste et amusé, répond : « Je ne mérite pas tous ces éloges mais je vous suis reconnaissant de m’en avoir accordé le crédit ». Le fonctionnaire aura vu défiler 11 préfets dans le Gard et a vécu plusieurs évènements marquants comme les émeutes de Vauvert en 1999, le sommet franco-italien en pleine cohabitation sous Lionel Jospin et le président Jacques Chirac, les inondations de 2002 qui ont fait 22 victimes et 1 milliards d’euros de dégâts, Patrick Bellet l’avoue : « Je ne me suis jamais ennuyé et je n’ai jamais regretté les heures tardives, les week-ends et parfois les nuits. »
Patrick Bellet restera défenseur des droits bénévoles. Le préfet du Gard a conclu, citant Ernest Renan : « La vie n'a de prix que par le dévouement ».