Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 22.11.2013 - tony-duret - 2 min  - vu 336 fois

FAIT DU JOUR Alain Fortunat : commerçant la journée, écrivain la nuit !

Alain Fortunat présente son livre

Quand il ne travaille pas au magasin « La Cité », cette enseigne de vêtements mythique de Nîmes qui existe depuis 1892, il est facile de trouver Alain Fortunat. Il se cache derrière des livres : ceux des autres, de ses maîtres à penser que sont Voltaire ou Hugo, entre autres… Et s’il n’est pas en train de lire, il écrit, lui aussi, modestement, avec ses armes, sa vision, son imagination. Samedi dernier, Alain Fortunat a publié son premier ouvrage, un roman policier qui s’appelle « Adieu Voltaire ou un monde sans livre ». Edité chez Lacour, ce livre part d’une idée originale : « J’ai lu un jour qu’un géant d’Internet voulait numériser l’ensemble de la littérature mondiale, explique l’auteur. Ca fait froid dans le dos. Le livre perdra de sa valeur. Alors je me suis projeté dans un siècle, en 2 113, dans un monde où le gouvernement interdit la possession de livres, un monde où les livres sont exposés derrière des vitres blindées ». Un monde terrifiant dans lequel un homme résiste. Il s’appelle Nathan Nillet et ce professeur de français, possesseur d’une collection La Pléiade - un homme de goût - n’entend pas rendre son trésor au gouvernement et se retrouve pourchassé. La suite, le lecteur pourra la découvrir aux éditions Lacour (25 boulevard Amiral Courbet) contre 15 euros.

Passionné d’écriture, amoureux des mots, un héritage transmis par sa grand-mère, Alain Fortunat, 52 ans, n’est pas vraiment un inconnu à Nîmes. Il remportait, par exemple, le premier prix du Printemps des Auteurs en 2008. Mais ce premier ouvrage le ravit : « Je suis content d’avoir réussi à être édité. Et je suis également content des premiers retours sur le livre. Il se lit facilement et est ouvert à tout le monde », précise-t-il. Le livre a déjà ses fans puisque, pour faire la promotion de l’ouvrage, le patron d’Alain a installé un chevalet dans sa boutique avec une petite affichette : « Le livre de notre vendeur-écrivain ». Maintenant, Alain l’écrivain va devoir s’y faire, ce sont désormais les lecteurs qui écriront la suite de son histoire. En lui souhaitant qu’elle soit belle.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

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