1) Le "Bambouglacé" de la Bambouseraie de Générargues

Situé dans les Cévennes à Générargues (et non à Anduze comme beaucoup peuvent le penser), la Bambouseraie est une des attractions principales pour les touristes venant de la région ou des quatre coins du monde. Unique en Europe par sa taille, ce lieu créé de toutes pièces par le cévenol Eugène Mazet en 1856 regroupe différentes espèces exotiques de Chine, du Japon, d'Amérique du Nord ou encore d'Himalaya. Au total, ce sont plus de 1 000 variétés différentes qui sont exposées aux yeux des petits et grands. Pour marquer un peu plus son empreinte sur le territoire, l'établissement touristique propose à la vente une boisson originale et rafraîchissante appelée le "Bambouglacé". 

Comme son nom l'indique, il s'agit d'un thé glacé au bambou aromatisé. Il est décliné en trois parfums : menthe, basilic-citron vert ou fruits des bois. Infusé avec des feuilles de cet arbre poussant à la vitesse de la lumière, il n'est que très peu calorique et contient des arômes naturels. Consommé très frais, il est disponible dans des points de fraîcheur dispersés dans le parc. "La boisson est raffolée par les touristes qui veulent parfois en acheter plusieurs après en avoir dégusté une. Elles sont vendues toute l'année à la Bambouseraie. Ce sont les Jardins de l'Hermitage dans la Drôme qui nous les fournissent", explique Valentine Crouzet, directrice de la Bambouserie. À l'occasion d'un tournage, certaines personnes de la rédaction ont pu goûter à ce "Bambouglacé". À consommer rapidement après l'ouverture, c'est une alternative agréable aux sodas traditionnels parfois bien trop sucrés. 

2) "Les Bulleurs du sud" à Roquemaure

Basée à Roquemaure, une toute nouvelle boisson sans alcool a fait son apparition en mars-avril : les Bulleurs du sud. "Bulleurs" parce que ça pétille et que c’est sûrement le breuvage idéal pour “buller” les pieds dans l’eau pendant l’été. Mais pas que ! "Du Sud", parce que les trois associés sont de Roquemaure et de Marseille et qu’ils se sont rencontrés à Toulouse. Derrière cette nouvelle boisson, il y a Samuel Ronin, ancien de l'agroalimentaire, avec Julien Courdesse, vigneron, et sa compagne, Claire. Le trio "d'artisans-producteurs" s'est lancé dans cette aventure de soft local, qui est produit à la cave Tavel et Lirac de Saint-Laurent-des-Arbres. "Au vu des retours positifs, on prévoit d'augmenter notre capacité de production cet automne pour se développer en 2024", se réjouit Samuel Ronin. 

Les "Bulleurs du sud" titillent déjà les palais des Gardois et Vauclusiens mais l'objectif à terme est de conquérir tout le sud, de Biarritz à Nice. Ils ont leur chance grâce à leur pétillance, leur couleur flashy, avec des arômes naturels et surtout un faible taux de sucre : "Il y a 6 grammes de sucre pour 100ml, dans une limonade classique, on est plutôt à 8g et dans un coca c'est 11g", assure Samuel Ronin. Avec une gamme de 4 "Bulleurs", la boisson s'adresse à toute la famille : citron vert-yuzu ; citron-framboise (qui a un gros succès chez les enfants) ; passion-coco ; et rhum orange sanguine (sans alcool). D'autres recettes sont en cours d'élaboration, notamment à base de gingembre et d'agrumes-fleurs de sureau. On peut déjà en trouver au Mas des agriculteurs à Nîmes, à la cave des vignerons de Tavel et Lirac ou encore au U Express de Rochefort-du-Gard et au Utile de Pujaut. 

Plus d'infos sur le site Internet www.bulleursdusud.fr/

3) "Oly kombucha" à Pont-Saint-Esprit

Le kombucha, une nouvelle mode pensez-vous ? Eh bien non. Cette boisson originaire d'Asie, fermentée à base de thé, commence à se démocratiser en France mais existerait depuis des siècles. Il y a un peu moins de deux ans, Céline Rosello et son associé Julien se sont lancés dans le brassage de kombucha à Pont-Saint-Esprit. Le duo s'occupe de tout : de la production jusqu'à la livraison ou encore le démarchage. Ils trouvent dans cette boisson de nombreux bienfaits : "C'est bon pour la peau, les cheveux, cela favorise l'équilibre du microbiome intestinal", assure Céline Rosello. Elle ajoute : "On peut en boire à toute heure de la journée, c'est une vraie alternative aux sodas avec moins de 3 % de sucre."

Les deux associés élaborent leurs recettes artisanales avec des matières premières de saison et au plus possible locales. Par exemple, pour le kombucha fraise-poivre, les deux produits viennent de Carpentras et de Saint-Julien-de-Peyrolas. "On utilise de l'eau de source de Rochemaure, en Ardèche, ce qui confère une différence de goût", décrit Céline Rosello. Pour faire du kombucha, elle suit le même principe que pour la bière, avec trois étapes de fermentation : "Il faut 15 jours pour obtenir le produit fini." La boisson aux fines bulles naturelles, légèrement pétillante - frizzante comme disent les Italiens -, a su trouver son public : "C'est très désaltérant et festif. Il y a une réelle demande sur le sans-alcool. (...) Mais on peut aussi faire des cocktails alcoolisés à partir de kombucha qui va amener une touche healthy grâce à son faible taux en sucre."

Plus d'infos sur le site Internet : oly-kombucha.sumupstore.com/

4) "Grenattitude", le jus de grenade de Bagnols/Cèze 

Le grenadier se plait très bien sur les terres ensoleillées du Gard, et plus particulièrement près de la Cèze. C’est ce que rapporte Thomas Saleilles, viticulteur installé à Bagnols-sur-Cèze depuis 2000, qui s'est lancé 10 ans plus tard dans la culture de la grenade. Au début, il a planté une petite parcelle pour sa consommation personnelle. Aujourd’hui, il dispose de 10 hectares. En plus de proposer des fruits en vente directe, il a eu l’idée de créer un jus de grenade qu’il a appelé “Grenattitude”. Un jus 100 % local et naturel. “Je m’étais aperçu que dans les magasins bio, il en vendait mais provenant de Turquie”, rappelle le producteur bagnolais. 

Pour faire son jus - bio qui plus est -, il se sert des pressoirs viticoles qu’il a adaptés pour la grenade. Il n’ajoute rien d’autre, le jus est ensuite pasteurisé au moment de la mise en bouteille. “C’est une boisson très rafraîchissante, naturelle, avec peu de sucre par rapport au raisin, par exemple. C’est très agréable d’en boire l’été, ou même pendant le repas”, conçoit Thomas Saleilles. On trouve ses bouteilles autour de 7 €/litre sur place (556, chemin de Martigal, à Bagnols-sur-Cèze) mais aussi à Biocoop Bagnols, Coulange ou chez le maraîcher Edouard Bolle route d’Alès.  

Plus d’informations sur le site la-grenattitude.com/ 

5) Les bières de la brasserie "Meduz" à Méjannes-lès-Alès

Destinées aux plus grands car alcoolisées, les bières Meduz sont très populaires sur le territoire du Gard. Auparavant installée à Uzès, Meduz voit le jour officiellement le 2 août 2012 grâce à l'initiative de deux amoureux de la bière : Christophe Fresquet et Bertrand Savignol. Pour des soucis de place, les locaux déménagent plus près des Cévennes, à Méjannes-lès-Alès. La réputation de la brasserie n'est pas à faire, elle rafle au fil des années de nombreux prix, dont certains en 2023 à Northfolk en Angleterre à l'occasion des World Beer Awards, un concours annuel où des bières du monde entier sont classées et notées par catégories.

Interrogé par nos soins, Christophe Fresquet a dévoilé quelles étaient les bières les plus adaptées à la chaleur actuelle : "Je dirais que la gamme Blanche & Bio, médaillée d'or et notre bière Happy Spring, sont les plus propices à être dégustées par ces temps de forte chaleur." Selon ses propos, le Gard est un département assez classique, son best-seller du moment reste sa bière blonde, une "bière normale" comme lui disent souvent les habitants du territoire. "Mécaniquement ici, on boit une bière quand les températures grimpent au-delà de 20-25 degrés", ajoute-t-il. Une période importante pour l'entreprise, puisqu'environ 60 % de son chiffre d'affaires se fait lors de la période chaude de l'année, c'est-à-dire d'avril à fin septembre.

Plus d'infos sur le site Internet : www.meduz.fr/