FAIT DU SOIR À Arles, les papeteries Étienne font peau neuve
À Arles, les papeteries Étienne sont en plein travaux depuis janvier. L’objectif : transformer ces immenses hangars en lieu permettant d’accueillir des évènements culturels, comme les fameuses Rencontres de la photographie, mais pas seulement...
Créer un nouveau lieu d’accueil événementiel à Arles, voilà le projet qui tient au cœur de Patrick de Carolis, maire d’Arles, et de Christophe Mirmand, préfet de la région PACA, représenté ce matin par sa sous-préfète Cécile Lenglet lors de la visite des lieux. Rendez-vous était donné à 10h30, malgré la pluie qui est un peu venue gâcher la fête.
Les papeteries Étienne, c’est aujourd’hui un immense terrain constructible de 16 000 m2, où sont déjà rapatriés en partie le matériel et le personnel des Rencontres de la photographie. Désaffectées depuis 2009, il aura fallu attendre 2018 pour qu’un nouveau projet se crée : celui d’un lieu dédié à l’événementiel, mais aussi pour des entreprises tertiaires ou des artisans, ainsi qu’un grand parking.
Le projet se fera en trois phases. La première, celle qui a été initiée en janvier, avec le désamiantage et la dépollution du site, notamment via le démontage du toit en tôle. Suivront une remise aux normes actuelles du bâti, avec notamment la consolidation de la fine structure en métal qui sert de charpente.
Trois millions d'euros de travaux
Coût total des travaux : 3 millions d’euros, dont 40 % ont été subventionnés par l’État. « Je voudrais dire un grand merci à l’État pour son soutien financier, mais aussi son soutien technique et temporel. Sans vous, il aurait été difficile de finaliser ce projet », explique Patrick de Carolis. La sous-préfète, de son côté, a assuré du soutien de la préfecture pour la suite des travaux, qui se feront en trois phases supplémentaires.
« Il est toujours intéressant de visiter un chantier, peut-être plus que la pose de la première pierre d’ailleurs », assure Cécile Lenglet. « Nous sommes sur une friche industrielle, et il est important pour l’État de réhabiliter ce genre de lieux ». Le projet était pourtant complexe : la proximité du capricieux Rhône est à la fois un atout et un poids, ce qui a quelque peu retardé le projet. Pourtant, depuis son lancement, les travaux vont bon train. « On a même pris un mois d’avance sur le désamiantage ! », certifie Simon Poli, maître d’œuvre du projet.
Le bâtiment devrait retrouver un toit (en tôle ondulée, pour une raison de poids comme de coût) d’ici la fin de l’été, avant d’entamer les travaux de voirie et la menuiserie extérieure. La Grande Halle et l’Échelle, puisque ce sont les noms des bâtiments concernés, disposeront par la suite d’un espace extérieur reliant les différents bâtiments, complété par l’aménagement d’un espace vert en phase quatre du projet.
L’espace en question abritant des tritons, il faudra donc trouver une solution pour concilier aménagement et préservation de l’environnement, « même si le chef de file des tritons n’a pas encore été désigné, j’espère qu’on arrivera à parler la même langue pour trouver une accord », ajoute et conclut le maire d’Arles avec une pointe d’humour.