FAIT DU SOIR À partir du 1er février, la vidéoverbalisation entre en vigueur à Bagnols-sur-Cèze
À compter du 1er février, la ville de Bagnols-sur-Cèze passe à la vidéoverbalisation. Plusieurs infractions allant de l'utilisation du portable au volant en passant par les stationnements gênants, pourront être sanctionnées à distance grâce à un réseau déjà existant d'une quarantaine de caméras.
Plusieurs raisons ont motivé cette décision municipale : "Nous nous engageons pour faire de la place aux déplacements doux, notamment les vélos et les piétons. (...) Dans nos nouveaux aménagements comme à Jean-Jaurès ou Bertin-Boissin, on laisse la priorité aussi aux déplacements doux. Il faut qu'ils puissent se déplacer avec un maximum de sécurité. On ne peut pas laisser des véhicules motorisés faire n'importe quoi, il faut se montrer cohérent", introduit Christian Baume, adjoint bagnolais délégué à la Sécurité et à la Tranquillité publique. D'autant qu'il a remarqué une augmentation des accidents sur la voie publique impliquant des piétons ces derniers temps.
Il avance aussi d'autres arguments comme la nécessité d'un meilleur partage des voies de circulation, la sécurité des étudiants et élèves qui sont nombreux à Bagnols... "On connaît aussi des incivilités liées aux cortèges de mariages. Certains dépassent les limitations de vitesse autorisées. Il y a également des personnes qui se garent en dehors des places car elles ne veulent pas faire 100 mètres à pied", liste l'élu. Avec la vidéoverbalisation, la municipalité veut "apaiser tout ça" et lutter contre "une minorité peu respectueuse ou ayant des comportements à risque pour tranquilliser la majorité des habitants".
Une petite dizaine d'agents mobilisés sur la vidéoverbalisation
Depuis le début du mandat, la mairie agit en ce sens en étayant son parc de caméras (qui va encore être rehaussé d'ici la fin du mandat, NDLR) et en renforçant la police municipale. Avec les opérateurs, ils seront une petite dizaine à se relayer pour s'occuper de la vidéoverbalisation (deux agents supplémentaires sont en formation, NDLR). Celle-ci est possible grâce au centre de supervision urbaine (CSU).
Les onze catégories d'infractions routières verbalisables, constatées à distance sur un écran de contrôle par des agents assermentés
Le non-respect des signalisations imposant l’arrêt des véhicules (feu rouge, stop…) ; le non-respect des vitesses maximales autorisées ; le non-respect des distances de sécurité entre les véhicules ; l'usage de voies et chaussées réservées à certaines catégories de véhicules comme les bus et les taxis ; le défaut du port de la ceinture de sécurité ; l’usage du téléphone portable tenu en main ; la circulation, l’arrêt, et le stationnement sur les bandes d’arrêt d’urgence ; le chevauchement et le franchissement des lignes continues ; le non-respect des règles de dépassement ; le non-respect des sas vélos ; le défaut de port du casque à deux-roues motorisé. Depuis 2019, le délit de défaut d'assurance est également verbalisable.
Derrière les écrans vidéo, il y aura des opérateurs qui sont assermentés pour le stationnement entre autres, mais aussi des policiers municipaux qui pourront punir des infractions au code de la route (non-port de la ceinture, non-respect d'une priorité à droite, téléphone au volant, griller un stop ou un feu rouge...) Les automobilistes en cause pourront écoper d'une amende et d'un retrait de points sur le permis. Les agents surveilleront en temps réel toute la journée, et jusqu'à 2h du matin (23h le dimanche).
"Dissuader les comportements dangereux et irrespectueux"
"Les verbalisations seront appuyées de photos", précise Christian Baume. Les infractions relevées sont ensuite transmises à l'ANTAI (Agence nationale de traitement automatisé des infractions). Dans la ville, une cinquantaine d'affiches ont été placardées pour avertir les automobilistes qu'ils pourront être verbalisés par vidéo dès le 1er février.
Est-ce que cette mesure ne risque pas de faire peur à ceux qui circulent dans Bagnols-sur-Cèze ? Christian Baume se veut rassurant : "Il y aura des points de vigilance particuliers. Le but n'est pas de tirer sur tout ce qui bouge. Il y a un seuil de tolérance et il sera aussi question de bon sens et d'appréciation. La police municipale fait déjà beaucoup de pédagogie." Il rappelle que la municipalité ne touche aucun euro tiré des contraventions. "Ce qui nous intéresse, c'est de dissuader les comportements dangereux et irrespectueux. Parfois, toucher au portefeuille semble être la seule solution. La vidéoverbalisation sera transparente et en aucun cas, un outil de flicage", insiste-t-il.
Les caméras peuvent être utilisées pour ne pas perdre la trace d'une personne qui vient de commettre un délit, par exemple. Les images sont aussi réquisitionnées par les gendarmes ou la police dans certaines affaires plus graves. À Nîmes, la vidéoverbalisation a également été instaurée il y a quatre mois.
Du changement aussi pour le stationnement
Jusqu'à présent, les automobilistes avaient le droit à 2X20 minutes par jour de stationnement gratuit sur les zones payantes. Certains considéraient que 20 minutes, c'était un peu court pour faire ses achats dans les commerces du centre-ville. C'est pourquoi, la Mairie mettra en place 60 minutes de stationnement gratuit (non fractionnables) sur les zones payantes à compter du 1er février. Pour rappel, il est possible de régler son stationnement via l'application PayByPhone, en rentrant sa plaque d'immatriculation. Les détenteurs de véhicules électriques peuvent retirer un disque vert à la police municipale leur offrant 2h de stationnement gratuit. Et les automobilistes avec une carte de stationnement pour personne handicapée (qui doit être visible) peuvent se garer sur toutes les places gratuitement.