FAIT DU SOIR Halles de Nîmes : la brandade a son propre étal, la Maison Puech sur le départ
Il y a du mouvement actuellement aux Halles de Nîmes. Après l’arrivée de la poissonnerie Duprat il y a deux semaines, c’est un stand dédié à la brandade qui ouvrira bientôt alors que l’emblématique Maison Puech devrait fermer ses portes d’ici quelques mois.
C’est vrai que de ne pas avoir un stand uniquement consacré à la brandade, spécialité de Nîmes, aux Halles sonne un peu comme un paradoxe. Mais cela va bientôt changer puisqu’ici deux semaines les travaux seront terminés et l’étal ouvrira ses portes. « C’est ma femme qui sera la gérante. On retrouvera la brandade sous plusieurs formes avec deux artisans. On proposera les produits des maisons Enjolras et Raymond. Il y aura des produits de la mer un du style tataki, accra de morue, thon… », détaille Sébastien Bruguier du Royaume de la pomme de terre.
Et pour rester dans le local, de la toile en jeans Denim sera utilisée pour la décoration de la boutique. « C’est génial comme projet, en plus avec une famille implantée dans les halles depuis des années », félicite Christophe Pio, conseiller délégué aux Halles, foires et marchés. Dans le poumon économique de la ville, le mercato bat son plein avec l’arrivée d’un nouveau primeur. Mais aussi un nouveau restaurant « Chez Fredo » dont le gérant Frédéric Denojean propose une cuisine française et généreuse.
Il propose aussi le droit de cuisson. Un client peut s’acheter un morceau de viande ou de poisson chez un étalier et Fredo le prépare avec un accompagnement. Une poissonnerie a aussi changé de repreneur avec l’arrivée de la famille Duprat, il y a deux semaines, marins-pêcheurs au Grau-du-Roi depuis 1938. Et en termes de circuit-court, on ne peut pas faire mieux avec le poisson pêché par le papa et vendu aux Halles par le fiston Thomas qui évolue aussi au Rugby Club Nîmois.
"C'est par choix"
Les halles ce sont aussi des belles histoires qui prennent fin à l’image de l’emblématique Maison Puech. Spécialisée dans la volaille depuis 103 ans, cette institution installée aux halles depuis une soixantaine d’années devrait fermer ses portes autour de septembre. « Ce n'est par choix. Avec ma femme, nous sommes au début de la quarantaine et si on veut se recycler ce n’est pas à cinquante ans. Nos filles de 10 et 12 ans nous réclament un peu trop souvent », justifie Julien Puech qui constitue la quatrième génération familiale de volailler.
« C’est à mon grand regret, souligne Christophe Pio qui a déjà trouvé un repreneur, ce sont deux frères éleveurs qui vont venir s’installer. Les travaux prévus dans quelques temps ne font pas peur aux gens, il y a encore des commerçants qui veulent investir dans les halles », conclut l’élu. Tant mieux pour les amateurs de bons produits.