FAIT DU SOIR La Ville de Nîmes engagée pour la troisième année contre la précarité hygiénique
Grâce au soutien de nombreuses associations caritatives et partenaires privés, la Ville de Nîmes lance pour la troisième fois une campagne de collecte matérielle et financière pour lutter contre la précarité hygiénique.
C'est un fléau qui ne cesse d'empirer d'années en années. La précarité hygiénique touche de plus en plus d'hommes mais surtout de femmes en France. Le pessimisme des prévisions pour l'année prochaine le montre : 1,7 million de femmes en plus devraient être concernées pour 2024 selon les dires de l'adjointe en charge de l'hygiène et de la santé, Dolorès Orlay-Moureau. Pour essayer d'enrayer au maximum le phénomène, la Ville de Nîmes et ses nombreux soutiens luttent ardemment et ont lancé leur troisième campagne de collecte matérielle et financière contre la précarité hygiénique. Une collecte qui démarre aujourd'hui et s'étend jusqu'au 31 octobre comme l'an dernier.
"Les chiffres estiment à 10 000 le nombre de femmes en difficulté sur le sujet à Nîmes mais ils sont certainement à revoir à la hausse", déplore Dolorès Orlay-Moureau, à l'origine de cette campagne ayant débuté en 2021, face à ce constat et avec l'appui du maire, Jean-Paul Fournier. « Nous tenons à remercier chaleureusement les Nîmoises et Nîmois qui, malgré ces temps d’inflation accrue, font preuve d’une grande générosité envers les plus démunis. Depuis 2021, les entreprises et partenaires privés sont de plus en plus nombreux à rejoindre notre réseau de solidarité mis en œuvre pour soutenir les associations qui peinent à recueillir des dons de produits d’hygiène. Or ceux-ci sont essentiels pour la dignité des femmes en précarité et leurs bébés. Un grand merci au milieu sportif, soutien historique de notre campagne », déclare-t-elle.
Comme l'an dernier, la cause peut compter sur le soutien du collectif CANSAS (Collectif d'associations nîmoises de solidarité et d'accès aux soins). Celui-ci regroupe plusieurs associations caritatives dont "Humanîmes", qui sera centralisateur des dons financiers des entités privées et délivrera les reçus fiscaux. Après avoir misé lors de la première campagne sur les dons matériels, c'est sur les dons financiers que la Ville de Nîmes obtient de meilleurs résultats. Chaque personne désirant faire un joli geste peut offrir un des produits suivants : serviettes hygiéniques, couches bébé, savon, gel douche, shampooing, crème corporelle, rasoir, brosse à dents ou dentifrice. Une fois la campagne terminée, des kits seront assemblés puis distribués aux personnes dans le besoin.
Faire aussi bien ou mieux
L'objectif sera bien évidemment de faire aussi bien ou mieux que l'année dernière, pour répondre à la demande croissante. Pour rappel, la générosité en 2022 avait permis la distribution de 4 000 kits hygiéniques, 600 paquets de couches et la récolte de 28 400 euros. De nouveaux partenaires ont rejoint ceux déjà présents. Ainsi, Bastide Médical, le magasin Orchestra (fourniture de couches pour bébés), le Crédit Agricole ou encore le Cercle Mozart sont désormais des nouveaux appuis pour la cause, qui peut compter à nouveau sur le soutien des deux plus gros clubs sportifs de la ville : l'USAM Nîmes Gard et le Rugby Club Nîmois.
Présents tous deux ce matin, Steeve Calligaro et David Tebib, présidents respectivement du RCN et de l'USAM, vont organiser des événements caritatifs afin de lever des fonds pour la cause. Pour les mordus de ballon ovale, le Rugby Club Nîmois proposera une vente aux enchères des maillots portés par les joueurs au cours de la rencontre face à l'Avenir Valencien le 2 mars. Cette initiative avait permis de récolter plus de 13 000 euros l'an passé. Quant à l'USAM, une grande tombola pourrait être planifiée lors du dernier match avant la trève le 20 décembre, lors du match opposant les Nîmois au Paris Saint-Germain, qui devrait remplir intégralement le Parnasse infernal.
En parallèle, le projet Santé des femmes, composé d'ateliers de prévention et d'éducation pour la santé, est poursuivi cette année, après un début au second semestre 2021. Il vise à promouvoir la santé globale des femmes nîmoises et en particulier celles habitant dans les quartiers prioritaires de la Ville.