FRANCE 3 Les salariés en appellent aux politiques et à leurs téléspectateurs
Hier matin en assemblée générale, une quarantaine de salariés de France 3 a décidé de la suite à donner à leur grève.
Si vous êtes un téléspectateur assidu de la chaîne publique, vous vous êtes aperçu qu’aucun JT régional ni édition locale, n’a été diffusé ce mercredi. En cause : la grève des journalistes pour protester contre la suppression en 2018 des éditions locales. En Languedoc-Roussillon, France 3 Pays Gardois et France 3 Pays Catalan sont concernés.
Nîmes : un voeux au conseil municipal
En grève, les salariés nîmois et montpelliérains solidaires du mouvement se sont réunis en assemblée générale. Sous le patronage des syndicats SNJ et SUD, ils ont décidé de reprendre le travail ce jeudi. Leur mobilisation se poursuivra « sur les réseaux sociaux » afin de sensibiliser les téléspectateurs.
Les responsables des syndicats ont aussi invité les journalistes à interpeller les élus. Lors du prochain conseil municipal de Nîmes, « le maire LR Jean-Paul Fournier devrait présenter un voeux pour la non-suppression des éditions locales à la demande de l'élue PCF Sylvette Fayet » a annoncé Daniel Moine, journaliste à France 3 Pays Gardois. La maire de Clarensac, Marjorie Enjelvin, s’est aussi fendue d’un courrier au directeur régional de France 3 Occitanie, Carlos Belinchon.
Le « volte-face » de la direction ?
Hier à Paris, « la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte a dit qu’elle n’avait jamais émis l’idée de fermer les locales. D’après elle, ce sont certains directeurs régionaux qui ont anticipé… Libre à eux aujourd’hui de les fermer ou de les maintenir » a relayé hier soir, le journaliste nîmois, qualifiant cette position de « volte-face extraordinaire. » Le directeur régional de France 3 Occitanie est attendu à Nîmes, courant octobre.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com