GARD 33 maires ont raccroché l’écharpe depuis 2014
Véritable sacerdoce, la fonction de premier magistrat peut en décourager certains…
Depuis 2014, date des dernières élections municipales, « 33 maires et plus d’un millier de conseillers municipaux ont démissionné ou sont parfois décédés », indique le préfet du Gard, Didier Lauga. À l’approche du nouveau scrutin de mars 2020, ce chiffre en dit long sur la dureté de la tâche de maire.
Si dans les grandes villes, la fonction attise les convoitises, dans les territoires ruraux, elle est plus fastidieuse. Avec moins d’agents et de services sur lesquels s’appuyer, les élus locaux peuvent parfois être dépassés. Dans les petites communes plus qu’ailleurs. « Le maire, on sait où il habite. C’est la personne à qui l’on se réfère tout le temps », poursuit Didier Lauga, désireux de saluer « le courage des élus locaux, fondement de notre République. »
État et collectivités : un nouveau contrat ?
Pour l’adjoint et conseiller départemental nîmois Laurent Burgoa, cet hommage n’élude pas la responsabilité de L’État dans la difficulté de la fonction : « Des aides en baisse (relire ici), un encadrement des dépenses sous peine de sanctions ou, encore, des normes en constante augmentation. » Les réformes successives relatives à la décentralisation ont aussi privé les maires de certaines de leurs compétences au profit des communautés de communes.
« Il faut une refondation des rapports entre l’État et les collectivités », plaide Laurent Burgoa. Un appel qui fait écho à celui de la présidente des maires du Gard, Pilar Chaleyssin : « Moi j’incite les maires à reprendre les services de l'État et des préfectures pour garder nos communes ouvertes. Les missions des maires se transforment mais il faut que l’on se saisisse de ces moyens pour conserver le lien avec nos administrés. »
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com