GARD Le Front populaire oui, l'extrême-droite non !
Des manifestations contre l'extrême-droite ont rassemblé, ce samedi, plus d'un millier de personnes à Nîmes et environ cinq cents à Alès.
À Nîmes
Après celle de mardi, initiée par le Parti communiste, qui a réuni environ 500 personnes, une autre manifestation contre l'extrême-droite s'est déroulée ce samedi matin à Nîmes. À l'initiative de l'union intersyndicale, elle a rassemblé le double de personnes soit plus d'un millier venu s'opposer à la perspective de voir l'extrême-droite au pouvoir d'ici deux semaines.
Afin d'épargner aux manifestants, le même discours, une seule prise de parole a eu lieu avant de partir. "Il faut un sursaut démocratique et social. À défaut, l'extrême-droite arrivera au pouvoir. Nous l'avons vue à l'œuvre dans l'Histoire et aujourd'hui en Italie ou en Argentine par exemple : austérité pour les salaires et les services publics, réformes constitutionnelles remettant en cause l'indépendance de la justice et le rôle des syndicats, attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+, remise en cause du droit à l'IVG, politiques racistes qui mettent en opposition les travailleuses et les travailleurs en fonction de leur religion, de leur couleur ou de leur nationalité", a déclaré le représentant de Solidaires, désigné par tirage au sort pour s'exprimer.
Vincent Bouget, Pierre Jaumain, Nicolas Nadal... les figures de la Gauche locales étaient présentes mais pas Nicolas Cadène qui a chipé au dernier moment la place de Béatrice Leccia pour se présenter sur la 6e circonscription. Réuni devant le Carré d'Art, le cortège a pris la direction du boulevard Victor-Hugo pour se rendre jusqu'à la préfecture. Il était composé de plus de 1 000 personnes, d'après la police. "Front populaire, front populaire !", pouvait-on entendre de la part des militants.
À Alès
En fin de semaine dernière, à l'initiative des jeunes communistes et des jeunes Insoumis, soutenus par les syndicats et divers partis de gauche, un rassemblement a eu lieu sur le parvis du Cratère dans la sous-préfecture gardoise. Néanmoins, la mobilisation a pris une ampleur plus importante lors du rassemblement de ce samedi 15 juin à 10 heures. Selon la CGT, plus de 500 personnes, représentant divers mouvements de Gauche, étaient présentes. Parmi les syndicats, on comptait la CGT, le SNUipp FSU, Solidaires, la Confédération paysanne et la CFDT. Les partis de Gauche étaient également représentés, notamment le Parti socialiste par Christiane Thomas, La France Insoumise, et le Parti communiste français avec Giovanni di Francesco mais aussi Pierre Thomas, 17 ans, secrétaire départemental des jeunes communistes gardois. Réunis sous la bannière du "Front populaire cévenol", ils ont non seulement mis en garde contre "les dangers de l'extrême-droite au pouvoir" mais ont avant tout profité de l'instant pour présenter le programme politique de cette candidature commune.
Les deux candidats pour les circonscriptions d'Alès et des Cévennes, Michel Sala (5e circonscription) et Arnaud Bord (4e circonscription), ont pris la parole. Le premier nommé s'est dit fier de cette mobilisation : "Le moment que nous vivons est historique", martelait Michel Sala, avant de poursuivre, "Historique parce que l’ensemble des organisations politiques se sont rassemblées de manière très large et il faut le prendre en compte et respecter cette unité mise en place. Mais nous y parvenons parce qu'il y a aussi les organisations syndicales et je les en remercie. Il y aussi des associations aujourd'hui qui se sont réveillées pour dire non et stop au Rassemblement national et à la politique de Macron."
Arnaud Bord a quant à lui, souligné : "L'avènement du RN n'est pas une fatalité, nous, nous sommes là, nous sommes debout. Nous nous adressons à ceux qui ont perdu confiance en la démocratie. Parlons de la réalité quotidienne, des véritables défis. Les gens ont faim, ils aspirent à plus d'humanité dans notre société. Faisons de ces quinze jours un engagement en faveur des personnes dans le besoin."