La Fédération française du bâtiment qui célébrait ses vœux pour l'année 2016 jeudi soir, a rapidement fait déchanté l'assistance. Le département, en décroissance continue depuis 2008, est en retard dans le secteur par rapport au niveau national.

Ne dit-on pas "Quand le bâtiment va, tout va", pour marquer le fait que le secteur est aux avant-postes de l'activité économique d'un pays ? Ce n'est certainement pas Philippe Tamaï, président de la (FFB) Fédération française du bâtiment du Gard qui dira le contraire. Jeudi soir, lors des traditionnels vœux de l'année, il a dressé un tableau peu encourageant. L'exercice n'est pas nouveau et ressemble tristement aux discours des années précédentes. Force est de constater que pas grand chose n'a changé depuis le début de la crise en 2008, et pire, la situation s'est même dégradée. "La plupart des entreprises sont épuisées par huit années de récessions. Pour beaucoup, un an de plus serait dramatique." Recrudescence des dépôts de bilan, réglementations trop contraignantes, concurrence déloyale des entreprises étrangères, alors que 13 800 salariés du bâtiment étaient recensés au début de l'année 2008, ils ne seraient que 10 000 depuis la fin du 2 ème trimestre 2015. Si la moyenne des carnets de commandes reste constante ( environ 4 mois), le nombre de permis de construire attribué enregistre une baisse de 22 % de septembre 2014 à septembre 2015.

La fédération attend beaucoup de la nouvelle grande région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées et des déclarations de sa présidente Carole Delga qui avait annoncé vouloir débloquer 800 millions € pour soutenir le BTP. Reste à savoir qui sera le plus avantagé entre le bâtiment, et les travaux publics.

Baptiste Manzinali