Publié il y a 3 ans -
Mise à jour le 27.01.2021 - stephanie-marin - 2 min
GARD "Les solutions techniques et juridiques ne suffisent pas" face à la détresse des chefs d'entreprise
La Fédération française du bâtiment du Gard (FFB 30) et l'Aide psychologique des entrepreneurs en souffrance psychologique aigüe du Gard (APESA 30) ont apposé leur signature sur une convention de partenariat.
« Il y a des conventions de partenariat que l’on aimerait ne pas mettre en œuvre. » C’est avec ces mots que Pascal Lacosta, président de la FFB 30 a accueilli Martine Tiberino, présidente d’APESA 30. « Régulièrement lors des rendez-vous avec nos adhérents, nous pouvons être confrontés à des situations personnelles où des solutions et des réponses techniques et juridiques ne suffisent pas », indique Olivier Polge, secrétaire général de la FFB du GARD.
Détresse profonde, sentiment d'impuissance : la santé psychologique de certains chefs d'entreprise est mise à rude épreuve. « C’est là que notre accompagnement doit être très professionnel et surtout suffisamment éclairé pour détecter et entendre les mots de cette détresse », ajoute Olivier Polge.
La FFB et l'APESA se sont donc rapprochés pour mettre en place une formation dite de « sentinelles » afin de mieux entendre ces mots qui sont parfois aussi des non-dits. « Nos professionnels psychologues et psychiatres prennent le relais pour appeler, écouter et parler à ces chefs d’entreprise en souffrance aiguë et souvent détecter des attitudes mettant en risque leur intégrité physique et leur personne », explique la présidente Gardoise d’APESA, Martine Tiberino.
Un accompagnement est alors mis en place pour aider à passer ce cap de détresse psychologique. Le réseau de sentinelles est composé de juges du tribunal de commerce, de comptables ou de toute personne qui est en contact avec des dirigeants. Pour Pascal Lacosta, « rejoindre l'APESA, c’est se doter d’un accompagnement supplémentaire au service de nos adhérents et c’est aussi et surtout le souhait de ne pas avoir à y faire appel ».
La FFB du Gard collabore déjà avec l’observatoire Amarok du professeur Olivier Torres qui travaille depuis très longtemps sur la santé du dirigeant. « Je me souviens d’un artisan qui, confronté à une situation économique de son entreprise qui le menait à la liquidation et aux comportements d’un client de mauvaise foi, m’a déclaré directement « vouloir en finir » puisque les soucis d’entreprise pèsent également sur le noyau familial. Il nous faut entendre ces mots et j’avais alors saisi la cellule de crise d’Amarok, partenaire national de la FFB », déclare Olivier Polge.
Stéphanie Marin