GOLF DE ST HILAIRE Les commissaires enquêteurs rendent "un avis cohérent sur un projet incohérent"
Rémy Coulet l'avait déjà annoncé à Objectif Gard alors même qu'il ne disposait pas encore du document officiel (voir notre article) : l'Association St Hilaire durable qui s'oppose au projet de la ZAD Golfique de St Hilaire de Brethmas, ne peut que se réjouir des conclusions qui ont été transmises au Préfet par les trois commissaires enquêteurs. "Des conclusions qui reprennent nombre de nos arguments pour juger inutile une déclaration d'utilité publique (DUP) autorisant des expropriations dans ce dossier" commentaient Rémy Coulet,vice président, Joseph Varéa, secrétaire et Béatrice Bernard Chamson, conseillère municipale à la presse ce mercredi. "Ce qui nous donne un grand motif de satisfaction c'est que notre travail, ainsi que les remarques portées par les quelque 400 habitants qui s'étaient intéressés à l'enquête est ainsi totalement crédibilisé. Cela même alors que nous avons été traité d'irresponsables, d'inconsistants, d'écolos à la chemise fleurie... sans aucune vision d'avenir. Or les conclusions des experts semblent plutôt montrer que c'est ce projet qui a été insuffisamment mûri, qu'il contient des lacunes, des inexactitudes et des incohérences et, sur plusieurs points met en concurrence les intérêts privés et l'intérêt général. Les commissaires ont pu poser des questions et obtenir des réponses sur des aspects que nous ne pouvions que supposer. Les avis sont négatifs sur la quasi totalité de points. Le golf de neuf trous est en concurrence avec ceux de Ribaute et d'Uzès, le projet privé de la SCEA La Rouquette concurrence celui des villas, le projet de la zone d'activité économique est présenté comme mal positionné et surtout ne correspondant à aucune demande réelle. Il y a même des points inquiétants quand on voit que le bénéfice du compte d'exploitation annuel du golf (chiffré à 330.000€) a été recalculé par les commissaires pour arriver sensiblement au même montant mais au titre des pertes annuelles." Quoiqu'il en soit l'association reste très vigilante "car le Préfet peut toujours décider de passer ces outre ces avis. Mais dans ce cas nous irons en justice, nous avons assez d'éléments aujourd'hui pour nous défendre."