JUSTICE Habitat du Gard relance la machine judiciaire contre son ex-président, le sénateur Claude Pradille
Condamné, en janvier 2007, par la Cour de cassation à régler la somme de 1,56 M€ à Habitat du Gard, un office HLM qu'il présida de 1983 à 1993, l'ancien sénateur socialiste Claude Pradille, 71 ans, établi à Sauve, pourrait, à nouveau, avoir des comptes à rendre à la justice. En effet, devait son mutisme à répondre aux diverses mises en demeure lui ayant été adressées par le bailleur social, le conseil d'administration de Habitat du Gard a saisi le parquet de Nîmes pour organisation d'insolvabilité. La procureure devrait se prononcer d'ici quelques jours sur la réponse qu'elle entend réserver à cette plainte.
Présidé par le conseiller général Denis Bouad, Habitat du Gard soupçonne Claude Pradille, condamné à verser 1, 56 M€ à Habitat du Gard pour le préjudice subi alors qu'il était à la tête de l'organisme, d'avoir effectué une donation à sa fille (près de 100 000 €), juste après que le jugement ait été prononcé. Ce qui s'apparenterait à une organisation de son insolvabilité. Cette décision de poursuivre en justice a été prise à l'unanimité des 24 membres du conseil d'administration du bailleur social. De son côté, Claude Pradille qui a déjà réglé quelque 166 000 € à Habitat du Gard, prétend qu'il ne peut acquitter de sa dette de 1,56 M€, ne subsistant qu'avec une retraite de sénateur ne pouvant faire l'objet d'aucune saisie contrairement au commun des mortels.