LA RÉCAP' Sommation à Sommières, la croix et la barrière, et maréchal Tibérino à la barre
Tous les samedis à 19 h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !
Sommation à Sommières. D'ordinaire plutôt calme, la pimpante petite cité médiévale de Sommières a connu ces jours derniers une agitation illustrée par une série d'incivilités et de délits qui sont d'ordinaire plutôt l'apanage des grandes agglomérations gardoises. Caillassage des pompiers lors d'une intervention destinée à circonscrire un feu de container, voitures incendiées et autres réjouissances ont émaillé le quotidien de la petite commune gardoise de quelque 5 000 âmes, la transformant momentanément en un vaste Pandémonium. Qu'à cela ne tienne ! Aux grands maux les grands remèdes et le maire, Pierre Martinez, après avoir pris l'attache de la préfecture et avec l'aval des autorités de l'État, a décidé d'instaurer un couvre-feu à destination des mineurs non accompagnés, clairement ciblés - de juvéniles fauteurs de trouble dont on aimerait bien, soit dit en passant, entendre les explications de leurs parents. À compter du 17 novembre dernier et jusqu'au 2 décembre prochain inclus, ces galapiats mal intentionnés sont donc sommés de rester chez eux entre 20h et 6h. Une mesure qui "pourra être renouvelée si nécessaire", a précisé le premier édile. Et pour ceux de ces mineurs qui persisteraient à vouloir aller au charbon face aux gendarmes et aux soldats du feu, ils doivent s'attendre à un retour de flammes. Première sommation à Sommières !
La croix et la barrière. Dans plusieurs grandes villes de France, dimanche dernier à l'heure de la messe ce ne sont pas les cloches qui sonnaient mais l'heure de la révolte chez les catholiques, privés de leur rassemblement dominical. Nîmes n'a pas fait exception et une cinquantaine de fidèles a investi le parvis de la cathédrale pour réclamer le retour de la messe et la réouverture des lieux de culte. Si on ne remettra pas en cause la liberté fondamentale de chacun à pratiquer le culte de son choix, on pourra quand même s'interroger sur la pertinence de cette revendication quelque peu égoïste à une période où nombre de nos concitoyens agonisent sur leur lit d'hôpital entourés de gens qui risquent leur vie pour tenter de préserver les nôtres. Peut-être serait-il plus sage pour les croyants de toute confession de faire preuve de patience et de considérer que l'urgence n'est pas actuellement à chercher du côté de la nourriture spirituelle et d'accepter de considérer que, pour un temps, le commerce de la foi n'est pas essentiel. Pour mémoire, on rappellera que le premier foyer d'infection, répertorié en Alsace, faisait suite à un rassemblement évangélique où l'on n'avait pas su associer la croix et (les gestes) barrière.
Maréchal Tibérino à la barre. Ce jeudi, sur le plateau de notre émission 19 heures, le live, le président du groupe Le Bon sens républicain qui siège au conseil départemental, Laurent Burgoa, a dévoilé ce qui n'était plus qu'un secret de Polichinelle : c'est Richard Tibérino qui sera le candidat de la Droite à l'élection du 27 novembre prochain pour la présidence du Département. Tout sauf une surprise et l'ancien "Monsieur Sécurité" de la ville de Nîmes n'aura pas eu à pateliner - comme c'est souvent les cas pour les candidats en campagne - pour se faire coopter par ses pairs tant il est vrai qu'on ne se bousculait pas au portillon pour prendre la barre et assurer un nouvel intérim à la tête du département (après celui qu'exerce actuellement le socialiste Alexandre Pissas) jusqu'en mars 2021. Avec cette présidence qui, sauf tremblement de terre, ne devrait pas lui échapper depuis l'annonce de son soutien par le Rassemblement national, le débonnaire élu nîmois toucherait là son bâton de maréchal. Avec le risque supraliminal d'incarner à lui seul la progéniture hybride issue de l'accouplement contre nature de la carpe Les Républicains avec le lapin Rassemblement national.
Philippe GAVILLET de PENEY