LAUDUN-L’ARDOISE La piscine reste fermée pour des raisons de sécurité
En effet, la piscine municipale - la seule piscine couverte du Gard rhodanien - qui devait rouvrir ce mercredi après les travaux de maintenance de l’été, ne rouvrira pas pour l’instant.
En cause : un diagnostic qui fait ressortir d’importants problèmes de sécurité et de structure de l’installation. « Le but était d’avoir un état des lieux pour avoir quelque chose à montrer aux collectivités et leur proposer de partager les frais, en mettant cartes sur table. Les enfants scolarisés doivent apprendre à nager donc il est important de maintenir cet outil en fonctionnement », explique le maire, Yves Cazorla.
« C’est alarmant »
Un outil supporté entièrement par les finances de la commune et qui les grève de 600 000 euros par an. Un diagnostic technique a été opéré vendredi dernier, et les premières conclusions du cabinet Mission H2O sont inquiétantes. En effet, elles font ressortir que « les installations électriques sont en très mauvais état, rapporte le cabinet. Il y a un fort risque d’incendie qui peut se déclarer à tout moment. les raccords anarchiques réalisés à l’armoire électrique sont véritablement dangereux. » « C’est alarmant », commente le maire.
Et encore, ce n’est pas le pire : la structure de la piscine est elle aussi en cause. Mission H2O relève « d’importantes fissures au niveau des fondations et des galeries techniques, sur les poteaux béton dans la halle bassins qui soutiennent la charpente et au niveau de la semelle de fondation côté solarium, qui laissent présager un risque d’affaissement. » Par ailleurs, le rapport précise que « les ferraillages sont visibles et corrodés par l’atmosphère chlorée. »
Les scolaires sur le carreau
En clair, « il y a un risque marqué, affirme Yves Cazorla. Nous sommes obligés d’agir, nous ne pouvons pas ouvrir tant que nous n’avons pas l’assurance que la structure donne toutes les garanties de sécurité. On ne peut pas prendre ce risque. » Une décision prise en conscience de l’utilisation intensive de l’installation, qui accueille 25 000 utilisateurs chaque année et dont le planning est bien rempli entre les écoles et collèges d’une trentaine de communes, les clubs sportifs et les activités comme l’aqua-gym. « Ça nous embête car beaucoup d’écoles restent sur le carreau », souffle le maire, qui a pris la décision de ne pas rouvrir ce lundi à l’issue d’une réunion de crise et qui refuse de politiser le sujet.
Une analyse plus poussée va être lancée sur la piscine pour établir avec précision la nature et l’étendue des dégâts, que le maire espère moins graves que ce que laisse présager ce premier diagnostic. D’ailleurs, la réunion réunissant les collectivités locales, territoriales et les services de l’État au sujet du financement de l’équipement est maintenue. S’il ne veut pas désespérer, Yves Cazorla l’admet : « c’est peut-être le coup de grâce. »
Thierry ALLARD