Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 26.10.2020 - marie-meunier - 4 min  - vu 462 fois

LE 19H Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, en visite à Uzès

Xavier Bertrand était en visite à Uzès. Il a donné un point presse avec le maire, Jean-Luc Chapon. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Ce lundi matin, Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, ancien ministre de la Santé sous le gouvernement Villepin, également ancien ministre du Travail des trois gouvernements Fillon, et ex-président de l'UMP de 2008 à 2010, était en visite à Uzès. 

En vacances dans le sud chez sa famille, il a lié "l'utile à l'agréable" en se rendant dans les territoires. Hier à Montélimar, ce matin à Uzès et cet après-midi à Sorgues (où il y a une antenne de son association La Manufacture et il a pour projet d'en ouvrir une à Uzès NDLR). "Découvrir et être au contact des entreprises, des associations, c'est une manière pour lui de se nourrir", nous glisse une membre de son équipe. Ce matin, Xavier Bertrand est allé visiter l'imprimerie Sedi, avant de s'entretenir avec les maires et les élus de la CCPU. Il a ensuite fait un petit tour au musée du bonbon pour rencontrer le président et directeur, venu de Marseille. "Depuis le temps que je dois aller chez Haribo", s'exclame-t-il. C'est Halloween avec quelques jours d'avance ?

C'est bien évidemment sans déguisement que Xavier Bertrand s'y est rendu, mais peut-être avec le costume de la campagne des présidentielles ? Le possible futur candidat ne cache pas ses ambitions nationales. Mais ce matin, il n'était pas question de cela d'après ses mots : "Les élections, c'est dans 18 mois mais pour l'heure, ce qu'il faut absolument, c'est trouver des solutions. La priorité c'est trouver comment le pays tient dans un moment où dans l'Histoire de notre pays, à part les Guerres, on n'a jamais connu de crises aussi graves en même temps."

Xavier Bertrand a pu visiter ce lundi l'imprimerie Sedi et le musée du bonbon Haribo. (Photo DR Objectif Gard)

Sans prétérition, ça ne les a pas empêché avec Jean-Luc Chapon de parler de 2022. "Si je me suis rapproché de Xavier Bertrand, c'est qu'on entend trop dans notre région que si on n'a pas le choix dans le vote des futurs présidentielles, on risque d'avoir des extrémistes. Il est indispensable que l'on y travaille pour ne pas avoir le choix qu'entre le gouvernement en place et le Front national", lâche le maire d'Uzès.

Les propositions dans le débat national : "je me rends compte que ça a le même écho ici que dans les Hauts-de-France"

Est-ce que la solution serait une union, un front entre la gauche et la droite ? Rappelez-vous Xavier Bertrand ne partait pas gagnant aux élections régionales en 2015, bien derrière Marine Le Pen au 1er tour. Il avait finalement gagné grâce au report important des voix des électeurs de gauche. "Je suis convaincu que les Français doivent avoir un choix de société. [...] Je suis un homme de droite, une droite sociale où je pense que la solidarité a sa place mais pas l'assistanat. [...] La question (du rassemblement gauche et droite NDLR) a du sens mais autour de convictions fortes."

Preuve que ça marche, rien qu'au niveau de la CCPU, on a l'exemple du maire d'Uzès, Jean-Luc Chapon, penchant plutôt à droite (même s'il s'est présenté aux 7 mandats municipaux sans étiquette) et Fabrice Verdier, président de la CCPU, de sensibilité socialiste.

Parmi les sujets centraux discutés avec les élus du secteur, il y avait bien sûr la crise sanitaire et ses conséquences économiques et sociales. (photo DR)

Lors de sa discussion avec les élus, Xavier Bertrand a parlé de deux sujets au cœur de l'actualité : l'assassinat de Samuel Paty et la crise sanitaire. "Ça m'intéresse aussi de rencontrer des élus, des entrepreneurs, des gens de la société civile ailleurs que dans ma Région et pourtant les préoccupations sont les mêmes. Nous avons parlé de la crise sanitaire et des conséquences économiques et sociales. Quand je fais des propositions dans le débat national notamment pour soutenir l'activité économique et les indépendants, je me rends compte que ça a le même écho ici que dans les Hauts-de-France. À chaque fois, la logique est la même. Il faut qu'on soutienne."

Les villes moyennes ont "un potentiel formidable"

Pour Xavier Bertrand, il faut tout de même respecter les mesures et le couvre-feu. À cela, Jean-Chapon rapporte les réactions des cafetiers qu'il a pu recueillir depuis l'annonce du couvre-feu : "Les restaurateurs me disent : mettre 21 h, c'est nous condamner. Il faut arrêter de servir à 20h15." Et Xavier Bertrand de réagir : "Ou alors on indique que le soir on ne veut plus du tout d'activité et on l'assume. Autant être clair une fois pour toute."

Autre point commun entre les territoires des Hauts-de-France et le Gard constaté par Xavier Bertrand c'est qu'il y a "un potentiel formidable. Et donc, il ne faut pas que le soutien soit uniquement sur les métropoles. Faut du soutien à l'activité économique, aux projets de revitalisation, aux projets touristiques. [...] Je ne veux pas casser les métropoles mais je pense qu'il faut mettre le paquet sur une nouvelle politique d'aménagement du territoire". Et donc aussi sur les villes moyennes..

Est-ce pour ça que le président de Région n'a pas choisi Nîmes pour sa visite ? "Vous ne me ferez pas choisir l'une contre l'autre. Mais depuis des années, il y a un dynamisme propre à Uzès. Nombre de communes, de villes moyennes ont été oubliées des développements. Quand on dit qu'il y a l'opération Cœur de Ville, c'est bien mais il faut plus que ça. Il faut faire revenir des services publics. [...] Je veux casser ces sales habitudes qui ont consisté à déshabiller les villes moyennes." Et Jean-Luc Chapon, maire d'Uzès, de placer : "Je me suis battu il y a quelques mois pour garder la perception." En tous cas, leurs deux perceptions de la politique semblent bien se rejoindre.

Marie Meunier

Marie Meunier

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio