Toutes les structures littorales étaient mobilisées, ce samedi 29 juin en France, autour d’ateliers de sensibilisation sur les gestes de premiers secours ou de visites des bateaux.

Plein les bottes

Mais au Grau-du-Roi, ce n’était pas une journée de fête, les sauveteurs bénévoles ont le moral dans les chaussettes. « On ne fait rien de particulier aujourd’hui, mais on s’associe à tous nos collègues sauveteurs en France », lance Philippe Grau, contrarié.

Le président de la SNSM du Grau-du-Roi confesse que les sauveteurs bénévoles de la station balnéaire gardoise ont effectué un grand nombre d’interventions pendant les mois de mai et de juin, notamment des exercices d’hélitreuillages effectués en collaboration avec la Sécurité civile. 

Enfant en danger

Mais le coup de grâce est survenu le 8 juin. Ce jour-là, le grossier plaisancier nîmois a encore craché son venin. Dépêchés par le Cross Med (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) vers une embarcation, les sauveteurs en ont entendu des vertes et des pas mûres de la part de ce "serial insulteur". 

Quelques minutes plus tôt, c'est la gérante de l’Oyat, la paillote située sur la plage de l’Espiguette, qui donnait l’alerte. Après quelques verres, le malotru tente de rejoindre son bateau en titubant. Plus inquiétant encore, à l’intérieur du bateau, alors qu'il se trouve désormais en mer, les sauveteurs entendent un enfant de cinq ans pleurer. Ils tentent d’intervenir. Mais notre marin d'eau douce (qui devrait en boire davantage), fortement alcoolisé, les insulte avant de repartir en trombe et en zigzaguant !

Insulteur récidiviste

« Il a failli nous couper en deux. L’année dernière, dans la nuit du 14 au 15 juillet, après avoir secouru des plaisanciers dont le bateau était planté sur une digue, nous avions dû retrouver d’urgence le même individu déclaré disparu à la suite d’une alerte donnée par le Cross Med. En fait, il était au fond de son bateau, ivre, en train de vomir », se souvient Philippe Grau.

Déjà à l'époque, le quadragénaire nîmois n’avait pas laissé partir les secouristes sans faire ce qu'il fait de mieux : les insulter… Malgré cela, les sauveteurs (une trentaine) restent mobilisés et sont toujours prêts à secourir les plaisanciers imprudents qui fleuriront le golfe d’Aigues-Mortes cet été.