Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 01.05.2016 - baptiste-manzinali - 2 min  - vu 674 fois

LE PORTRAIT Frédéric, habitué du semi-marathon de Nîmes

Fred Espigat, coureur occasionnel sera sur la ligne de départ du semi-marathon de Nîmes. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Fred est employé municipal au Carré d'Art. Ce dimanche, il sera sur la ligne de départ du semi-marathon de Nîmes parmi 4 500 participants avec pour seul objectif de réaliser un meilleur temps que les fois précédentes, soit moins de 2h.

Tout démarre avec un pari entre ami en juin 2014, au coin du bar, où Fred s'engage à courir le marathon de Nice, l'une des courses les populaires. Il faut alors reprendre un entrainement régulier qu'il avait un peu abandonné depuis plusieurs années. Lorsque il s'engage pour l'édition 2015 - qu'il terminera en 4h24 de course - Fred n'en est pas à son coup d'essai.

Quelques mois auparavant, il était sur la ligne de départ du semi-marathon de Nîmes dont il franchira la ligne d'arrivée après 2h de course. Tout comme la première fois qu'il participe à l'épreuve en 2000 alors qu'il est âgé de 28 ans. "J'ai toujours plus ou moins couru pour le fun" explique t-il. Loin de vouloir réaliser des performances de haut niveau, Fred est un solitaire qui court par "amour de la solitude". Il a aussi tiré un trait sur le sport collectif et ses premiers amours pour le football qu'il a pratiqué pendant toute son enfance au Gazélec Nîmois.

Jusqu'à quatre entrainements par semaine

Ce pari de concourir dans un marathon - qu'il réussi avec brio - il l'a aujourd'hui largement dépassé. Désormais, cet homme de 44 ans, employé municipal au Carré d'Art, court jusqu'à quatre fois par semaines : "Trois fois 10 km, une fois 15 km", mais s'autorise des semaines moins intensives. Ses endroits préférés : le Jean Jaurès, le quartier de la Planète et le stade Marcel Rouvière. C'est qu'il faut une force mentale à toute épreuve pour tenir le rythme seul. Car dans son entourage, peu de sportifs :"Je me suis fait tout seul à la force du mollet" ironise t-il. "C'est psychologique, il faut se mettre dans l'esprit que tu arrivera au bout". Fred n'a pas de modèle d'entrainement idéal ni d'équipement particulier, et préfère les épreuves urbaines au trail car, dit-il : "Je suis un rat des villes."

Ce dimanche, il participera à son troisième semi-marathon de Nîmes et envisage une fin héroïque inspirée du film Les Chariots de feu. Une amie sera là pour filmer son exploit. Les coureurs sont avertis, un sacré concurrent va leur donner du fil à retordre.

Baptiste Manzinali

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