Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 01.02.2016 - baptiste-manzinali - 3 min  - vu 363 fois

LE PORTRAIT Steven George, jeune révélation de l'USAM

Steven George, la révélation de l'USAM au poste d'ailier droit depuis le début de saison. (Photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

A tout juste 20 ans, l'ailier droit Steven George est la surprise  de l'USAM. Après une première partie de saison ponctuée par des prestations de haut vol contre Chambéry (6 buts) et Montpellier (8 buts), une nouvelle blessure l'éloigne des parquets pour plusieurs semaines.

Samedi 12 décembre, c'est presque une habitude, Steven est une nouvelle fois aligné par Franck Maurice sur la feuille de match contre Dunkerque alors qu'il n'a pas encore de contrat professionnel, ni de maillot à son nom. Peu importe, une dizaine de matchs auront suffit pour qu'il s'impose sur l'aile droite de l'USAM, profitant des blessures successives d'Alberto Aguizerra-Balaga et d'Olivier Marroux. Malheureusement, dès la 10 ème minute, l'ailier droit est déséquilibré sur un saut et fait une mauvaise réception, la cheville tourne et Steven se déchire les ligaments. Le diagnostic est sans appel, six semaines d'inaptitude minimum, et met un coup d'arrêt à sa progression fulgurante.

Quand le troisième choix devient le premier. Celui qui n'avait été appelé jusqu'ici qu'à trois reprises en 2014-2015 avec l'équipe première - un match amical et deux en coupe de la Ligue - se voit jeté dans le grand bain dès la première journée de championnat et n'a pas le temps de se mettre la pression. "Premier match, face au PSG, j'avais beaucoup trop d'appréhension, je n'étais pas à l'aise", se justifie t-il. Lors de sa semaine de préparation, Steven est timide et en échec au niveau des tirs. Quelques séances de sophrologie vont lui permettre de relativiser avant les matchs, de mieux se concentrer, de prendre du plaisir. Le déclic arrive dès le match suivant contre Chambéry. Il surprend le Parnasse par son efficacité - 6 buts inscrits sur 8 tentatives - malgré son manque d'expérience, "je ne me posais plus de questions, je jouais relâché", et s'impose en marquant encore 49 buts sur les matchs suivant, dont 8 dans le derby contre Montpellier. "J'ai mes petites routines maintenant, toujours une séance de sophrologie et une petite partie de NBA 2k avant les matchs". Le dernier match avant la trêve, contre Dunkerque, est celui de trop. Les matchs et la fatigue accumulés, sa blessure réveille en lui quelques mauvais souvenir.

Une courbe de progression stoppée par des blessures à répétition

 C'est à Saran, petite commune de 15 000 habitants proche d'Orléans que Steven fait ses premiers pas sur le parquet en 2004, à 9 ans. Il y fera toute ses classes jusqu'à 18 ans. Après être passé par la section sportive du collège de Montargis, il connait ses premières blessures au pôle espoir de Chartres. En première année, il se fracture le plateau tibial sur les deux genoux et est arrêté pendant 16 mois. Même punition lorsqu'il reprend, seulement sur le genou gauche. Une nouvelle blessure en deuxième année va l'écarter du pôle espoir de Chartres, "ils se doutaient que je puisse atteindre le haut niveau un jour, confie t-il. Moi je ne me posais pas vraiment de question, j'avais envie de jouer, c'est tout." Il réintègre la section sportive d'un lycée d'Orléans en 2011 et retourne à Saran, son club de début, en - 18 National. Il joue 15 minutes par mi-temps pour ne pas réveiller de douleurs. Ses prestations suffisent au coach de l'équipe première pour l'intégrer en National 1. Âgé de 17 ans, il est alors le plus jeune de l'effectif. "Je mesure 1m83, je faisais déjà cette taille car ma croissance a été stoppée par mes blessures à répétition." Il effectue 5 matchs, mais rate une confrontation contre Saintes, club entrainé à l'époque par Franck Maurice, et avec Florent Ferrero dans l'effectif.

Il ne se doute pas encore qu'il portera les couleurs de l'USAM avec eux deux ans plus tard, lorsque ce même Franck Maurice le convoque pour passer des tests d'avant saison. "La solidarité, la convivialité sont des vrais valeurs à l'USAM. On a des liens très forts ici, alors que certains perdent leur convivialité en voulant devenir pro". Toujours en convalescence, Steven George espère retrouver ses camarade le plus rapidement possible. "C'est une question de semaines" précise t-il. Avec cette fois, un maillot floqué à son nom.

Baptiste Manzinali

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